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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 13:49

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Les sept Églises de l’Apocalypse

Leur caractère, leurs manquements


 

Les Églises mentionnées dans le Livre de l’Apocalypse (ou Révélation : du grec Apokalupsis) ont géographiquement existé. Nous sommes aussi en mesure de connaître leur caractère.


C’est une étude intéressante et passionnante qui nous permet de mieux comprendre ce qu’étaient ces congrégations qui virent le jour dans le premier siècle de notre ère au début de l’histoire de l’Église. Comme toute Église, elles étaient composées de Fidèles, hommes et femmes, et donc elles n’étaient pas parfaites : elles avaient des qualités, des défauts. De par leur histoire et fondamentalement par le fait que ces sept congrégations sont mentionnées dans les Écritures, elles nous éclairent sur le modèle parfait vers lequel veut nous amener le  Seigneur Jésus-Christ puisque l’Église est son Épouse, pure et sainte qu’Il s’est acquise pour Sa Gloire (Apocalypse 19.7-8 ; 21.2).


A côté de cela nous notons qu’il y a sept Églises. Sept est le chiffre de la perfection Divine. Bien des écrits, bien des études et plus que cela, ont été commis à propos du Livre de l’Apocalypse et les lettres aux Églises n’y ont pas échappé.


Il n’est pas du propos de ce travail d’essayer de développer différentes perspectives sur la valeur symbolique que nous pourrions retirer de ces 7 Épîtres. Tout au plus nous nous bornerons à dire que nous pouvons constater un cheminement, comme une progression vers la Stature Parfaite de Jésus-Christ. Ainsi chaque Église, de la première à la dernière, peut être assimilée, selon certains points de vue, comme autant de degrés, autant de marches qui nous font aboutir au but ultime. Il a été soutenu aussi que les sept Églises représentent l’ensemble des Églises de toute l’histoire. Ces interprétations doivent être prises avec retenue et avec la crainte respectueuse qui convient envers tout texte de l’Écriture.


Chaque Congrégation était distincte l’une de l’autre quoique l’Église, qui appartient à son Seigneur, soit Universelle. C’est pourquoi ces développements concernent successivement chacune d’elles et n’ont quasiment pas, dans ces quelques réflexions, de caractère symbolique comme cela vient d’être souligné plus haut. Mais on pourra y relever des points intéressants, d’une part historiques, et d’autre part, surtout, sur la manière dont le Seigneur considère ces Assemblées (leur état spirituel) et, pour cinq d’entre elles, les reproches qu’Il leur adresse (dont à 2 reprises, pour hérésies = en grec : hairesis : choix. Secte ou doctrine qui représente un écart par rapport à la saine doctrine enseignée par les Écritures) ¹ suivis d’exhortations destinées à obtenir les fruits qu’Il est en droit d’attendre de la part de chacune.


Une certaine partie des commentaires proviennent des annotations de Monsieur John MacArthur, Pasteur de la Grace Community Church à Sun Valley (Californie), dans la Bible Louis Segond Nouvelle Edition de Genève 1979.


D’autres informations sont empruntées aux travaux réalisés par Messieurs A. Kuen,  G.Aellig,  C. Ohlott,  R. Mempiot ², ainsi que quelques autres commentateurs dont les références  seront citées dans cet ouvrage. Merci à tous.


D’autre part également, quelques points puisent leur source dans le livre de Monsieur J.M. Nicole : «Précis d’histoire de l’Église», éditions Institut Biblique de Nogent 1972.


Enfin quelques notes sont personnelles.   

 

¹ Définition empruntée au «Petit dictionnaire Biblique ; Merrill C. Tenney. Editions VIDA Miami, Floride. 1987».

²  Messages sur cassettes audio : Editions Nathanaël. 


 

 

1 ) La lettre à l’Église d’Éphèse 

Apocalypse 2.1-7 : « Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :

 2 Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ; 3 que tu as de la persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé. 4 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. 5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. 6 Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi.

 7  Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises : A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. » 

 

Éphèse

La ville d’Éphèse, située dans les terres, à 5 km env. de la mer Égée, fut fondée vers 1000 avant Jésus-Christ. Éphèse (qui signifie «désirable») doit sa prospérité à son commerce et son industrie, surtout l’orfèvrerie, notamment dans les arts relatifs à la religion païenne comme les statuettes, amulettes etc. (Cf. Actes 19.23-40).


L'embouchure du fleuve Caystre en facilitait l'accès et faisait de cette ville le plus grand port de l'Asie Mineure. Mais, déjà à l’époque de l’apôtre Paul (milieu du 1er siècle), le port d’Éphèse s’ensablait considérablement, ce qui provoqua le déclin commercial de la ville, les navires accostant plutôt, alors, à Smyrne sa voisine.


Éphèse se trouvait au carrefour de quatre grandes voies commerciales, raison pour laquelle on la considérait comme la porte d'entrée de l'Asie. D’un point de vue religieux, Éphèse était le centre du culte d'Artémis (pour les Grecs) ou Diane (pour les Romains) ¹ dont le temple était l'une des sept merveilles du monde antique ². Paul y exerça son ministère pendant trois ans (Actes 20.31) et rencontra plus tard les anciens de cette Église alors qu'il était en route pour Jérusalem (Actes 20.17-38).


Timothée, Tychique et l'apôtre Jean exercèrent eux aussi un ministère dans cette Église. Jean se trouvait à Éphèse lors de son arrestation par Domitien (pour témoignage subversif, l'Évangile), et il fut exilé à 80 km environ, dans l’île de Pátmos (ou Pathmos) d’où il écrivit le Livre de l’Apocalypse sous la dictée du Seigneur Jésus-Christ Lui-même (an 96 ?). L’apôtre sera finalement relâché et finira ses jours vers l’an 100 à Éphèse (d’après la tradition).


¹ Note : déesse de la nature sauvage et de la chasse ; et de la fécondité (dans ses origines). 

² Actes 19.23-40

 

Apoc. 2.1 « Ecris à l’ange de l’Eglise d’Éphèse :.. »


Pour ce qui concerne l’introduction des lettres aux sept Églises qui débute chaque fois par ce terme : « Écris à l’ange de l’Église de.. » il convient de s’arrêter un instant sur la signification du mot « ange ».


A vrai dire nous ne pouvons vraiment affirmer quelle est la signification exacte du terme employé. A ce sujet les opinions des différents commentateurs divergent.

 

Aussi nous nous efforcerons d'en retenir au moins trois :

-- L’ange signifierait le Pasteur (ou Berger) de l‘Église, celui qui a en charge l’Église, le responsable ou encore l’Ancien (1 Timothée 5.17 ; Tite 1.5). Encore que le terme Ancien (ou Surveillant ou encore évêque³) englobe plus généralement un poste de responsabilité qui dépasse le cadre de l’Enseignement. Donc, plus généralement, l’ange serait le Pasteur. Cette interprétation séduisante, puisque la plus humaine, trouve cependant sa controverse sur un point que relève Monsieur R. Mempiot, Pasteur enseignant.ª


En effet si on applique la règle (reconnue) dite de « l’unité d’un Livre » (en ce qui concerne les 66 Livres de la Bible admis dans le Canon des Écritures), on peut constater que, pour le Livre de l’Apocalypse, le mot « ange » désigne exclusivement les « messagers célestes » soit les anges de Dieu (Psaumes 104.4). Par conséquent cela contredirait nettement la première hypothèse selon laquelle les « anges » seraient les Pasteurs de chaque Église.


³ Dans son sens primitif. (Cf. Précis d’histoire de l’Église de Mr. J.-M. Nicole : Les Pères Apostoliques Pages 20-22. Editions Institut Biblique de Nogent 1972)

ª Cf. Lettres aux Églises. Editions Nathanaël


Il reste alors deux autres principales versions.


-- Les Anges seraient des êtres célestes, serviteurs de Dieu, qui veilleraient sur chacune des 7 Églises, des « anges gardiens », en quelque sorte. Mais alors pourquoi Jean aurait-il recueilli ces écrits, puisque, à ce moment-là, le Seigneur aurait très bien pu adresser ses recommandations à chacune des Assemblées directement par ses « envoyés célestes ». Il est vrai, cependant, que la richesse de ces lettres n’aurait pu nous parvenir. Jean n’aurait alors été que le dépositaire d’un double, ce qui s’accorde assez mal avec l’introduction du Livre de l’Apocalypse (Cf. notamment : Apocalypse 1. 19-20)


-- Dans Philippiens 4.18, on voit un envoyé d’une Église, en l’occurrence Epaphrodite, apporter des biens en provenance de l’Église de Philippes à l’apôtre Paul. Dans Colossiens 1.7, Epaphras, un collaborateur de Paul, a été envoyé par ce dernier pour apporter des instructions aux fidèles de l’Église de Colosses. Ce procédé était couramment utilisé à l’époque, comme le signale Monsieur Mempiot. Ainsi il a été avancé que les « anges » seraient des messagers. Soit des hommes - Soitcélestes                                                                                                                                                                                                                                                                            

Ces dernières interprétations qui seraient plus en accord avec le thème de ce Livre seront laissées à l’appréciation du lecteur selon son degré de foi. N’oublions pas, en effet, que le Livre de l’Apocalypse est un legs chargé de symboles et de mystères.

 

D’ autre part le fait que Christ contient dans sa main droite les Sept Etoiles signifie qu'il contrôle l'Église et ses dirigeants.


Les sept étoiles sont les messagers (voir au dessus) qui représentent les sept Églises. Chaque Église représente un Chandelier, sept Chandeliers, sept Églises. Christ marche au milieu des sept chandeliers d'or : cela signifie qu'Il marche au milieu des sept Églises.


L'Église d' Éphèse exerçait le discernement spirituel. Elle savait comment évaluer, par leur doctrine et leur comportement, les hommes qui prétendaient à une autorité spirituelle.


Pendant plus de 40 ans, depuis sa fondation, cette Église était restée fidèle à la Parole et au Seigneur. Au travers des difficultés et des persécutions, les membres avaient persévéré, toujours poussés par le bon motif : le nom et la réputation de Christ."

 

Ce qui attriste le Seigneur : Apocalypse 2.4 : " Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour."


« Être chrétien, c'est aimer le Seigneur Jésus-Christ. Or la ferveur et la passion des Éphésiens pour Christ étaient devenues une orthodoxie froide et mécanique. Leur pureté morale et doctrinale, leur zèle toujours aussi grand en faveur de la vérité et leur service discipliné ne pouvait remplacer l'amour pour Christ qu'ils avaient perdu. (Note : c'est la pratique du rite qui éteint l'Esprit, pratique cédant place à la froideur institutionnelle).


Le jugement de Dieu allait amener la fin de l'Église d'Éphèse (Note : " j'ôterai le chandelier de sa place à moins que tu ne te repentes") ».


« Les œuvres des Nicolaïtes »

L’Eglise d’Ephèse n’est pas tombée dans ce piège. Cette hérésie ressemblait aux enseignements de Balaam. (voir à : Eglise de Pergame).


« Nicolas signifie "vainqueur des peuples". D' après Irénée, le Nicolas nommé diacre en Actes 6 était un faux croyant qui aurait sombré plus tard dans l'apostasie et égaré des membres de l'Église grâce au crédit dont il jouissait ; tout comme Balaam, il aurait poussé les croyants à l'immoralité et à la méchanceté. (...) Les Nicolaïtes se livraient à l'immoralité et faisaient assaut de tentations sensuelles contre l'Église. Par leur enseignement erroné, ils pervertissaient le sens de la grâce et remplaçaient la liberté par la licence. »


Note : Mais le problème inhérent à cette Église est qu’elle se «sclérosait». Elle était menacée de mort. Là où demeure l’Esprit est la vie, là où il n’est plus… Ce danger a toujours guetté les Églises au fil des siècles. Alors qu’il est de coutume de comparer l’Église de Laodicée, la septième, à une Église tiède, vieille, où le Seigneur, qui n’est plus dans l’Église, désire y entrer, l’Église d’Éphèse avait déplacé son pôle d’intérêt. Le Seigneur pouvait être en mesure de lui dire : tu as des qualités chrétiennes, tu demeures vertueuse, fidèle, mais te laisses-tu conduire par mon Esprit? Ne t’es-tu pas arrêtée ?


 Ce n’est pas que cette Église ne bénéficiait pas de la Présence de Dieu mais Il n’avait plus la première place dans son cœur. Or le chrétien doit aimer Son Seigneur avant tout, sans oublier le reste, et le lui faire savoir (louange) ; de là découle aussi l’Amour pour les frères (et sœurs).


Enfin, à propos du verset 7, il sera donné au vainqueur « de manger de l’arbre de vie, qui est dans le Paradis de Dieu » : Si l’Église d’Éphèse place Son Seigneur avant toute chose, le Seigneur, qui est la Vie, viendra habiter dans le cœur de chacun (Jean 17. 21,23).


C’est pourquoi Dieu, dans Sa Grande miséricorde (Lamentations 3.33), adresse encore exhortations et avertissements.

 

2 ) La lettre à l’Eglise de Smyrne

" Apocalypse 2.8-11 : " Écris à l'ange de l'Église de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie :

9 Je connais ton affliction et ta pauvreté (bien que tu sois riche), et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques uns d'entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.

11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort."


Smyrne :

« Ce mot signifie "myrrhe"(ou encore : «souffrance». Note de Mr. Kuen), substance utilisée comme parfum et, souvent, pour embaumer les morts. Appelée "la couronne de l'Asie", cette ville (de nos jours Izmir, en Turquie) était connue dans l'Antiquité comme la plus belle ville d'Asie Mineure, et était un pôle scientifique et médical. Smyrne s'était toujours placée du côté des vainqueurs pendant les conquêtes romaines, et sa loyauté indéfectible envers Rome débouchait sur une pratique fervente du culte de l'empereur. Plus de cinquante ans après la mort de Jean, Polycarpe (Note : son disciple), pasteur de cette ville, fut brûlé vif à l'âge de 86 ans pour avoir refusé de participer au culte rendu à l'empereur. » (Note : Cela entraînait l’obligation de reconnaître l’empereur comme dieu et d’abjurer. « Le Martyre de Polycarpe, ch. 9 ». Traduit par P.T. Camelot).


« Une importante communauté juive y manifestait aussi son hostilité envers l'Église. »


" Le premier et le dernier" : c'est Jésus-Christ  Note : Christ est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. Étant la tête du corps de l’Église, Il est le premier-né d’entre les morts (Colossiens 1.18). Il est « Celui qui était mort, et qui est revenu à la vie »


" Ceux qui se disent Juifs " : « Bien que physiquement juifs, ils n'étaient pas de vrais juifs, d'un point de vue spirituel, mais des païens (Romains 2.28-29). Ils s'alliaient aux païens pour mettre les chrétiens à mort, dans le but de rayer de la carte la foi chrétienne. »


" Synagogue de Satan " : « Du fait de son rejet du Messie, le judaïsme était devenu, tout autant que le culte de l'empereur, un outil entre les mains de Satan. »  

 

" Tribulation de dix jours ": D’une note de G. Aellig : Nous ignorons la durée effective, mais ces temps difficiles ont une fin (1 Pierre 1.6 : « C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves.. »).


Par ailleurs, le nombre Dix suggère aussi une notion de totalité et peut évoquer une tribulation qui, si elle est limitée dans le temps, n’en sera pas moins forte.

10b « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ». 11b « Celui qui vaincra  n’aura pas à souffrir la seconde mort. » 

     

Seconde mort ": « La première mort n'est que physique ; alors que la seconde est spirituelle et éternelle. »


Note : Le culte de l’empereur, consistant à renier Christ pour ne reconnaître que le monarque comme divinité, forçait les fidèles à choisir (Hébreux 11.35).  Comme l’exprime cette lettre, adressée par le Saint-Esprit à ces chrétiens, la mort physique n’était rien au regard de la seconde mort qu’ils risquaient d’encourir en reniant leur Sauveur (Matthieu 10.28 ; 2 Timothée 2.12).


L’Église de Smyrne est, avec celle de Philadelphie, (voir à cette Église) la seule à ne recevoir que des éloges. Cela s’explique en partie par l’opposition à laquelle les chrétiens devaient faire face. «Devenir chrétien n’importe où c’était devenir un hors-la-loi (Cf. notamment « la réponse de Trajan à Pline». Traduit par Sacy). À Smyrne, l’Église était un lieu pour des héros (…) Dans une ville où la splendeur du culte païen aurait bien pu étouffer la vie d’une Église païenne, une ville où l’orgueil des gens regardait de haut les humbles chrétiens, une ville où chaque chrétien se trouvait menacé d’un côté par les exigences du culte impérial, de l’autre par les calomnies et la méchanceté des Juifs, il y avait des chrétiens qui étaient fidèles jusqu’à la mort ».(A. Kuen).

 

En guise de conclusion sur la condition matérielle des premiers chrétiens, voici, emprunté à l’ouvrage de Monsieur J.-M. Nicole sur l’histoire de l’Église, un extrait de « Annales XV, 44 »,  de l’historien Latin Tacite sur les premières persécutions :

« On ajouta envers eux la dérision aux tourments. Couverts de peaux de bêtes féroces, ils étaient déchirés en lambeaux par les chiens, ou bien on les attachait à des croix, où, enduits de résine, ils étaient brûlés pendant la nuit pour servir de flambeaux au public. Néron avait offert ses jardins pour un tel spectacle ; et il y donnait  les  jeux du cirque, dans lesquels il se mêlait en habit de cocher parmi la populace, ou conduisait un char. Aussi, quoique ces malheureux fussent coupables et dignes du dernier supplice, on se sentait ému de pitié en voyant  qu’ils étaient immolés, non à l’utilité publique, mais à la cruauté d’un seul homme. » (Trad. De Gallon de la Bastide). 

 

 

...suite...

 

 


 

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Published by lait-et-miel