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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 08:55

Nouveau blog, même nom :

 

LAIT-ET-MIEL

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Published by lait-et-miel
30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 16:59
La Chrétienté
par Chip Brogden
(Traduit de l’anglais par Guy St-Pierre)
Il est important que nous fassions une distinction claire entre l’Église vraie (l’Ecclesia) et l’église institutionnelle, la religion organisée, ou la religion en général. La manière la plus facile de commencer est de discuter une chose critique que la la religion organisée ne peut pas faire.
La religion organisée ne peut pas donner la vie.
“c’est notre témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son fils: celui qui a le Fils a la vie, et celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (I Jean 5:11,12).”
Contrairement à la croyance populaire, le Seigneur Jésus le Christ ne vit pas dans la matrice de la religion organisée. L’Ecclesia, comme notre Seigneur, est complètement autre. Je peux vous le prouver au delà de l’ombre d’un doute. Pouvez-vous vous joindre à une “église”? Oui, si vous répondez à leurs exigences pour l’adhésion. Pouvez-vous joindre l’Ecclesia? Non. Vous devez naître de nouveau au-dedans de lui. Ce n’est pas une question de se joindre ou ne pas se joindre, mais une question d’avoir la vie ou de ne pas avoir la vie. “celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie.”
Certains croient incorrectement que Jésus a fondé un mouvement, ou une nouvelle religion. Non, le monde avait déjà des mouvements et des religions, et continuerait à les avoir. Il n’a eu aucune intention de commencer un neuf. Que nous a-t-il apporté? Qu’a-t-il contribué au monde? Il s’est commis à nous en tant que notre vie.
Muhammad, Buddha, Confucius, ou Socrates peuvent nous apporter le bon enseignement, l’excellence morale, et la philosophie religieuse. Pour ceci ils peuvent être recommandés en tant que aide à l’humanité. Mais Jésus le Christ est différent: Il nous apporte lui-même sa Vie dans notre vie. Ce n’est pas qu’il nous communique simplement quelques enseignements, déposant de la vertu dans la race humaine, avant d’être enlevé dans le ciel. Il est bien au delà d’un simple exemple pour que nous Le suivions, la norme par laquelle nos morales sont mesurées pendant que nous chuchotons fanatiquement “que ferait Jésus à ma place?”. Non, Il est venu pour être notre vie. Il est sauveur, et salut. Il est Rédempteur et rédemption. Il est guérisseur, et curatif. Il est le donateur de la vie, et il est la vie.
Dans lui est la vie parce qu’il est la vie. Tous ceux qui sont dans lui possèdent la vie, et la vie les possède. La vie est dans le Fils. Le Fils est dans moi, et je suis dans lui. Nous partageons une vie commune. “il qui est joint au seigneur est un esprit avec lui (I Corinthians 6:7).”
L’ensemble de ceux qui possèdent la vie s’appelle l’Ecclesia, l’Église, le Corps de Christ. Les différents membres de l’Ecclesia s’appellent Chrétiens. Ils sont enchristés. Ils demeurent dans lui, et il demeure dans eux.
Vous demandez: un chrétien n’est-il pas celui qui croit ceci ou cela, ou se comporte comme ci ou cela. Nous répondons qu’ils peuvent très bien croire ou se comporter ainsi, mais la croyance ou le comportement, alors qu’il peut nous aider à les identifier, n’est pas ce qui fait un chrétien. C’est la vie. Certainement, les chrétiens ont un système de croyance et de pratiques. Mais la caractéristique d’un chrétien est la vie. Elle n’est pas égale à: “le Seigneur dans ma vie”, impliquant quelque chose d’indépendant et d’extérieur de lui dont j’ai toujours le contrôle; non, “le Seigneur est ma vie.”
Un christianisme intellectuel est ce que la religion organisée apporte. Il ne peut pas donner la vie. Qu’est-ce que je veux dire par un christianisme intellectuel? C’est le ABC Gospel. Peut-être vous l’avez entendu. Le salut est obtenu en trois étapes faciles: “A”:vous admettez que vous êtes pécheur; “B” considère que le Seigneur Jésus peut vous sauver”; et “C” confesser Jésus en tant que votre sauveur personnel.” Quel est le problème avec cela? Simplement ceci: il n’y a aucune vie là. l'”ABC” ne nous sauvera pas. Avec l'”ABC” il n’y a aucune rencontre avec Jésus, qui seul est la vie. Il y a seulement une acceptation et une affirmation intellectuelles de ce qui est présenté en tant que “trois étapes faciles”. Je crois ceci et je dis cela, et cela fait de moi un chrétien? Non, cela fait de vous un religieux. Il y a beaucoup de gens qui “deviennent religieux”, mais ils n’obtiennent pas Jésus.
La religion organisée a transformé le christianisme en chrétienté, un évangile facile à croire mais progressivement plus difficile à vivre.
La religion organisée peut apporter la doctrine, l’enseignement, et la croyance. Une partie d’elle peut être moralement excellente et bonne. Une partie d’elle peut même sembler biblique, comme “trois étapes faciles”. Néanmoins, la religion organisée ne peut pas donner la vie. Pourquoi? Puisqu’elle n’a aucune vie à donner. Jésus le Christ est la vie. Et Jésus ne vit pas dans la matrice de la religion organisée. Il se donne. Comment un homme,une organisation ou un mouvement peut-il clamer la capacité de donner un homme (Jésus), ou même de donner la vie de Jésus le Christ? Seulement Jésus peut se donner comme notre vie.
Vous voyez que tout ce qu’on peut faire, en réalité, est de diriger des personnes à Jésus comme source unique de vie. Elles peuvent entrer en contact avec la vie par nous, mais nous ne pouvons pas leur donner la vie. Aux membres de la religion organisée, Jésus pleure “vous cherchez les Écritures, parce que vous pensez trouver en elles la vie. Vous êtes contents de pouvoir prendre connaissance de moi, mais vous ne viendrez pas à moi pour avoir la vie (Jean 5:39,40, paraphrasé). ” Venez à moi!” Non Pas, “apprenez par coeur ces trois étapes faciles et allez à l’église de votre choix ce dimanche.” Venez à moi! Il est la vie.
L’église, l’Ecclesia de Seigneur, est la synthèse des individus qui ont la révélation de Jésus et qui sont venus à lui pour le recevoir en tant que leur vie. Voici où la confusion commence. Nous employons avec aisance le terme “église” pour décrire les choses qui ne sont pas Ecclesia du seigneur. Un bâtiment consacré aux réunions religieuses s’appelle “l’église”. Assister à une réunion religieuse s’appelle “aller à l’église.” Entendre un bon message ou une bonne musique au cours de la réunion religieuse s’appelle “avoir l’église”.Devenir membre de l’organisation à but non lucratif qui possède le bâtiment consacré aux réunions religieuses s’appelle “joindre l’église”. La prise de responsabilité en tant que fondateur ou étant voté en tant que directeur de l’organisation à but non lucratif qui possède le bâtiment consacré aux réunions religieuses s’appelle “paître l’église”. Faire des additions au bâtiment consacré aux réunions religieuses ou à la liste d’adhésion des membres de l’organisation à but non lucratif qui possède le bâtiment s’appelle “croissance d’église”.
Pourquoi sommes-nous si particuliers sur les mots? Pourquoi choisissons-nous notre phraséologie soigneusement? Pour la convenance, ou juste pour la paresse, les gens se sont accoutumés à dire l'”église” au lieu “d’une organisation à but non lucratif qui possède un bâtiment consacré aux réunions religieuses.” Quelque-soit la nomenclature que vous décidiez , nous traçons la ligne et faisons une distinction entre “l’église” et l'”église”. Nous espérons vous impressionner sur la différence entre ce que les gens appellent d’habitude “église” et ce que le Seigneur considère comme “l’église”. Comme démontré ci-dessus, ce que nous appelons “église” est simplement religion organisée. Ce n’est pas Ecclesia du seigneur.
Nous voyons simplement les choses à la manière que nous avons été formés pour les voir; nous ne voyons pas les choses comme Dieu les voit. Il est plus facile de mesurer et de décrire les choses en termes de religion organisée parce que c’est terrestre, mondain et naturel. Demandez à quelqu’un sur la rue. Quelle est église? Quoi, c’est ce bâtiment là avec un clocher sur le dessus. Qu’est-ce qu’un pastor? Le bon frère qui fait la prédication. Qu’est-ce qu’un chrétien? Les gens qui lisent leur bible beaucoup et prient beaucoup et vont à l’église beaucoup – vous savez, effectuant de bons travaux. Vous voyez à quel point il est facile de définir la religion organisée. Elle est réelle, concrète. Nous pouvons la toucher de nos mains.
Mais la réalité est que tout qui compose l’Ecclesia est spirituel, et invisible à l’oeil nu. Il est non-corporel. Il ne peut pas être mesuré par des dollars et des statistiques. Posez maintenant les mêmes questions à quelqu’un qui sait mieux. Quelle est église? L’Église, l’Ecclesia, est la synthèse des tous les individus qui ont la révélation de Jésus et sont venus à lui pour le recevoir en tant que leur vie. Où trouver cela? Qu’est-ce que je recherche? Vous ne pouvez pas la faire, c’est comme essayer de trouver le vent à la 101 rue principale du nord. Elle est au delà de la description géographique; elle est partout et nulle part. Quel est un pastor? Quelqu’un appelé à nourrir les brebis du Seigneur en tant que berger en dessous du Berger en chef. Huh? Vous voulez dire la prédication? Non, pas nécessairement. Vous voulez dire un docteur de la théologie? Non, pas vraiment. Qu’est ce qu’un chrétien? Oh! c’est facile, quelqu’un qui est en Christ. Que voulez-vous dire “en Christ”? Celui qui “croit en Christ?” Non, je veux dire EST en Christ, dans l’union, un avec lui. Combien de chapitres de la bible lisent-ils par jour? Combien de temps prient-ils? Combien de fois vont-ils à l’église? Cela défie l’explication parce que la vérité est ça n’a rien à faire avec l’externe, seulement l’interne. Comme le vent: vous pouvez voir ses effets mais vous ne pouvez pas dire d’où il vient ni où il va; sont ainsi ceux qui sont nés de l’Esprit (Jean 3). Cette vie invisible est la caractéristique de l’Ecclesia. Quand vous pourrez capturer le vent dans un sac, alors vous pourrez bourrer des chrétiens dans un bâtiment et l’appeler “église”. “On ne dira point:il est ici, ou Il est là. Car voici, le Royaume des Dieu est au milieu de vous” (Luc 17:21).”
Ainsi, de notre position ici sur terre, la religion organisée peut être facilement vue, sentie, touchée, éprouvée, mesurée, dénommée, caractérisée, classée par catégorie, analysée, et expliquée. Nous pouvons dresser sur une carte son progrès et accrocher les données sur le mur, la pointet du doigt et dire ouais, nous avons des millions de convertis ici, et des millions de membres là. La croissance de l’église est en hausse (ou vers le bas), nous a rassemblé l’année dernière des milliards de dollars, et par rapport au reste des religions du monde nous nous classons au rang x. Nous avons ces milliers d’églises dans la présente partie du monde, nous avons ces milliers de pastors et d’ouvriers chrétiens, et nous avons traduit la Bible en beaucoup de différentes langues. Cependant, ce qui commande la vraie Église, l’Ecclesia, est invisible, spirituel, éthéré, dans le monde mais pas du monde, caché, voilé, dur à décrire en termes que nous pouvons comprendre. Nous ne pouvons pas produire des données et les accrocher sur le mur. Même ceux qui savent ce qu’est l’Ecclesia ont parfois de la difficulté à l’exprimer. Demandez-leur où trouver l’Église dont ils parlent avec tellement de passion, et ils sont susceptibles de répondre, “je ne suis pas sûr, si je sais où est l’Église,frère, mais je suis sûr où Elle n’est pas!”
Imaginez maintenant que le Seigneur vous réveille une nuit et dise, “montez ici, et je vous montrerai l’Église.” Vous vous attendez à ce qu’il vous porte en bas de la rue au centre de culte de famille ou à travers le pays où les foules disent qu’elles vivent la renaissance; mais à la place, vous vous trouvez haut dans l’air, laissant la terre derrière, et dans un clin d’oeil vous voyagez au delà des limites de l’univers temporel et dans le royaume de l’esprit, assis avec le Christ dans les lieux célestes, là sur le trône de Dieu.
Assis avec le Seigneur et regardant sur le monde, vous trouvez dans cette perspective que les cathédrales, les bâtiments d’église, les centres de culte, les sanctuaires, les bureaux de dénomination, les seminaries, les dîmes et les offrandes, les formulaires d’adhésion, tous les mouvements, disparaissent de la vue. Les Assemblées de Dieu, les Baptistes méridionaux, les Methodistes Unis, les Lutheriens, les Presbyteriens, ou les catholiques romains, tous ont disparus. Vous ne voyez pas de Charismatiques ou de fondamentalistes ou de ceintures de la Bible ou des mouvements de droite ou conservateur des religions chrétiennes. Vous ne voyez plus le bâtiment consacré aux réunions religieuses comme plus important ou significatif que le magasin d’épicerie ou le magasin du coiffeur. Vous voyez des pastors, oui, mais étrangement, vous ne voyez plus chaque directeur d’une organisation à but non lucratif qui possède un bâtiment consacré aux réunions religieuses comme pasteur. Et ce ne sont pas simplement les pastors qui sont différents, de notre point merveilleux d’observation. Tout semble étrange. Les Apôtres ne sont pas où vous vous attendiez qu’ils soient, et ils ne font pas ce que vous vous attendiez à ce qu’ils fassent; non plus les prophètes, les evangelists, ou les docteurs. Cependant, ils sont là où Il veut qu’ils soient, faisant exactement ce qu’Il veut qu’ils fassent. Le Seigneur n’est pas concerné par une hausse ou un déclin dans l’assistance de L’église parce qu’il ne voit pas l’Église comme quelque chose qui doit être occupé.
Se tenant à côté de Lui, nous voyons comme Il voit. Nous nous rendons compte quand nous considérons la chrétienté que tout ce que Dieu voit là est son Église, l’Ecclesia. Il considère ceux qui demeurent en Lui, ceux qui possèdent le Fils, comme étant ceux qui ont la vie. Son Église ne diminue pas, elle se développe parce que sa vie ne peut pas être contenue ou limitée. Son Ecclesia est en dehors de la matrice. Son Église est spirituelle, et comme telle, il est éternelle, dépassant le temps et l’espace. Juste comme Il est.
Vous regardez son visage et vous voyez son sourire, ainsi vous suivez son regard fixe – et voici, les pierres vivantes et précieuses qui composent son Église. Vous ne pouviez pas les voir avant, parce que vous étiez parmi elles sur terre. Mais maintenant, loin au-dessus de tout,et regardant en bas avec la perspective du Seigneur, vous voyez que les pierres vivantes sont assemblées ensemble dans un brillant et scintillant bâtiment qui couvre la terre entière! Un ange se tient près de lui, criant, “100% pur: non jamais touché par des mains humaines!” Vous y regardez de plus près et découvrez que les pierres et les gemmes ne sont pas des pierres et des gemmes littérales, mais des gens! Personnes merveilleuses, belles, remplies de joie, jointes ensemble dans une mosaïque saisissante de couleurs flamboyantes, une tapisserie de beauté entrelacée de vies en harmonie parfaite de douze-partie, les coeurs palpitant à l’unisson avec son battement de coeur, sa vie, son essence. Vous commencez à pleurer en admiration devant sa pureté et son unicité. Il n’y a aucune tache, ride, ou défaut à trouver.
Seulement Dieu pourrait rendre quelque chose ceci magnifique. Seulement Dieu. Seulement Dieu. Et là au milieu de cet endroit merveilleux, vous voyez ce qui le rend si splendide…
Là IL est, marchant au milieu de ce temple, ajoutant pierre vivante sur pierre vivante, gemme précieuse sur gemme précieuse, et qu’entendez-vous? Un chant? Oui. Les pierres vivantes exaltent la louange. Et il sourit, et – en sifflant! – tandis qu’il travaille.
Jésus construit son Église.
Puis, aussi rapidement que tout a commencé, tout s’arrête.
Vous ouvrez vos yeux et vous vous retrouvez sur terre, revenu à votre monde tridimensionnel. C’est un jour ensoleillé, les oiseaux chantent, les cloches d’église sonnent, et vous voyez des hommes, des femmes, et des enfants descendant la rue, leurs Bibles à la main. Vous vous précipitez dehors dans la rue et saisissez un vieux monsieur.
“Où allez-vous? Qu’est-ce qui se passse? Pourquoi êtes-vous ainsi habillé?”
“Otez vos mains de moi, vous idiot! C’est dimanche matin, et je vais à l’église!”
“Vous avez vu l’église??”
“Naturellement je l’ai vu. Mon grand-grand grand-père a aidé à la construction de cette église!”
“Non, je veux dire: vous avez VU l’ÉGLISE,” vous répétez emphatiquement. “l’Église que JÉSUS construit!”
“Je ne sais pas de quoi diable vous parlez, jeune homme. Laissez-moi maintenant ou je serai en retard!”
Vous le laissez partir et avant que vous le sachiez, vous emporté par la foule et vous vous retrouvez assis entre les quatre murs d’un bâtiment qui s’appelle la “Première Église des Hypocrites Internationaux.”
Le service est juste commencé. Le pastor approche le lutrin et annonce, “levons-nous et chantons tous!” Ne sachant que faire, vous vous associez au choeur:
“Ne savez-vous pas, Ne savez-vous pas, Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple? Que vous êtes le Temple du Saint-esprit?”
À la fin de la chanson le pasteur apparaît au lutrin encore et par le fait même s’écrit: “n’est-il pas bon d’être dans la maison de Dieu aujourd’hui!” Davantage une affirmation qu’une question. Et toutes les personnes disent, “AMEN!”
Élévations d’espoir! La Maison de Dieu! Peut-être l’a-t-il vu lui aussi! Oubliant où vous êtes, vous vous levez et tout exité vous criez: “Vous avez vu la Maison de Dieu, frère?”
“Amen!” Il répond. “Il est bon d’être dans l’église ce matin!”
“Amen!” le peuple convient.
“Non, attendez une minute,” vous interrompez, disant les mots du bout des lèvres toujours tellement lentement et délibérément, comme si vous parliez à un lecteur sourd. “AVEZ-vous VU l’ÉGLISE, frère? L’église que JÉSUS construit?”
Toutes les têtes sont tournées vers vous maintenant. Le vieil homme, un des diacres, chuchotent, “C’est le weirdo que j’ai rencontré sur le chemin à l’église ce matin!”
Le pastor se montre impatient. “c’EST l’église, frère. Hallelujah!”
“Mais monsieur,” vous réitérez, “ne SAVEZ vous PAS que vous ÊTES LE TEMPLE???”
Le silence se fait entendre.
“Vous êtes le temple. NOUS sommes le temple! Jésus construit son église! Je l’ai vu lui! C’est une Maison merveilleuse de pierres vivantes, remplie de sa vie! Nous sommes l’Église qu’il construit! Nous sommes les pierres vivantes, les gemmes précieuses! J’ai vu Jésus, et il était souriant et plaçait les pierres ensemble, et… ”
Quelques adolescents sur la rangée arrière rient nerveusement.
“Je l’ai vue! C’est vrai! Les pierres… les bijoux… il est magnifique!”
Le peuple regarde le pasteur pour voir ce qu’il fera.
Lentement il revient sur vous. Vous vous rendez compte que pour eux, vous êtes un étranger, d’une autre planète essayant de leur communiquer quelque chose qui est si vrai pour vous mais totalement mystérieux au reste du monde.
Désespérément,vous saisissez l’homme se tenant à côté de vous par les épaules, pour le secouer. “Vous ne me croyez pas… Mais c’est vrai! Vous chantez à son sujet… mais vous ne le croyez pas! VOUS ÊTES LE TEMPLE! Vous devez me croire! Je l’ai vu! Jésus construit son église!”
Les huissiers se font un chemin vers vous.
Transpiration et secousse, vous regardez autour du sanctuaire. “Non, quelque chose va mal ici. Tout est différent… ceci n’est pas l’église! Je veux dire, vous l’appelez église, mais ce n’est pas ce ce que j’ai vu du tout. Non, l’Église est… est… Une troupeau avec un Berger, non divisée en dénominations et sectes! C’est une mosaïque de personnes! C’est une tapisserie de couleurs riches! C’est un medley… ” Vous commencez à sangloter. “Écoutez moi! “ne savez-vous pas que vous êtes le Temple?!?”
L’assemblée est inconfortable et agitée. Le vieux diacre fait un face de plomb, attendant le signe du pastor pour mettre un terme à ceci.
“L’ami,” le pasteur prononce finalement, “si vous allez avec les huissiers je suis sûr que nous pouvons améliorer le ministère envers vous dans le privé. Avec chaque tête inclinée et chaque oeil fermé, pourquoi n’allons-nous pas au Seigneur dans la prière maintenant.”
Tandis que chaque tête est inclinée et chaque oeil est fermé, excepté ceux du pasteur, les huissiers se dépêchent rapidement à vous traîner hors de la porte arrière et vous jettent en bas des escaliers.
Le pastor sourit. “Et l’église acquiesse… AMEN. Amen. Vous pouvez vous assoir. Bien, remerciez le Seigneur. Aujourd’hui mon message est: ‘Ce Que Signifie être Un Chrétien ‘. Tournez dans vos bibles à… “.
* * *
Si Dieu vous accorderait un moment à son côté et vous permettait un regard passager sur son Église, vous comprendriez immédiatement ce qu’un produit de remplacement pitoyable nous avons dans la religion organisée. Il n’y a aucune vanité ainsi profonde que la vanité religieuse, rien de plus écoeurant et diamétralement opposé au coeur et au but final de Dieu.
Et nous qui sommes en Christ Jésus, sommes assiss avec Lui dans les lieux célestes(Ephesians 2:6).
Si Dieu est heureux de vous accorder cette vision de son Église,vous l’apprécirez comme bénédiction et comme malédiction. Une bénédiction, parce que pour voir les choses comme Il les voit, est sagesse et unité vraies avec lui et son peuple. Une malédiction, parce que voir les choses comme Il les voit, vous ruinera la vie, parce que vous ne pourrez plus jamais accepter le substitut, la contrefaçon, même la bonne, aux dépens du saint. Son Église, son trésor, comme sainte et pure et merveilleuse et indescriptible elle est! Avant que vous n’appeliez en passant cette chose ou cette autre “église”, juste comme chacun le fait et trouve ça socialement acceptable, maintenant votre peau rampera et votre estomac se tordra dans les noeuds quand vous entendrez d’autres appeler un certain bâtiment la “maison de Dieu”, sachant très bien que sa Maison n’est pas cette chose morte faite par les mains humaines!
Il ne vous restera plus qu’a dire alors: “Seigneur, l’Église t’appartient, pas à moi, pas à n’importe qui. Maintenant je vois mon erreur. J’enlève mes mains de sur Elle, parce que ce n’est pas à moi à y commander ou à y diriger. Je me repents d’essayer d’établir ce que tu souhaites détruire, et de détruire ce que tu souhaites construire. Que suis-je, Seigneur, qu’une petite pierre, une petite brebis, un petit membre d’un corps merveilleux de croyants? Tu construits ton Église, et maintenant je te la laisserai faire. Enfin je vois. Laissez-moi seulement trouver un endroit secret pour vous servir et pour servir vos coeurs dans le secret, parce que je ne veux rien d’autre pour moi-même, mais tout pour vous.”
Non, une fois que vous aurez vu ceci, une fois que vous aurez enlevé vos mains de son Épouse, une fois que vous aurez cessé de battre vos frères et soeurs au nom de Dieu, alors vous serez jaloux de Sa Jalousie pour son Église, et vous serez aussi rendu sensibles face aux faux pastors,aux faux apôtres, aux faux évangelistes et aux faux prophètes- oui, à tout ceux qui  maltraiteraient,confondraient,violeraient et pilleraient ses brebis! C’est une question de voir! Et voyez, vous ! Vous verrez comme il voit, entendrez comme Il entend, vous sentirez comme Il sent. “Il a été irrité contre leur dureté de coeur.” Sans effort, sans essayer, vous disernerez le faux, la quasi-foi, la pseudo-spiritualité, les tombeaux blanchis remplis des os d’hommes morts. Une fois que vous avez eu le goût de la vraie vie, vous sentirez la mort à mille milles de distance, et votre esprit se rebellera contre elle, vos émotions crieront de protestation, et vous serez malades dans votre estomac avec la peine, la colère, et la compassion d’un seul trait. “Non! Ce n’est pas l’Ecclesia. Ce n’est pas l’Église du Seigneur. C’est une feinte. C’est faux. Ce n’est rien d’autre qu’une religion organisée!”
Que Dieu ait pitié de nous, et nous donne une telle révélation de Lui-Même et de son Église, que nous puissions nous échapper de la chrétienté et trouver la vie. Nous ne proposons pas que vous défiiez le système ce dimanche en provoquant une confrontation publique avec un certain pastor. Tout l’argument du monde ne les convaincrait pas, ni ne devrions-nous essayer d’inciter ces personnes à voir. Permettez-leur simplement de voir. Considérez le visage de Celui qui voit les choses comme elles sont, les autres pourront regarder dans vos yeux et le voir comme Il est. Une minute de vision vaut une pleine vie d’argument. Dieu nous accordera un coeur éclairé et des yeux pour voir et nous le demanderons pour eux, si nous sommes disposés à accepter la joie et le fardeau qui accompagne une telle révélation.
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Published by lait-et-miel - dans Études
31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 20:30
Qui est Christ ?

Esaïe 53

1 Qui de nous a cru la nouvelle que nous avons apprise ? Qui de nous a reconnu que le Seigneur était intervenu ?

2 Car, devant le Seigneur, le serviteur avait grandi comme une simple pousse, comme une pauvre plante qui sort d'un sol desséché. Il n'avait pas l'allure ni le genre de beauté qui attirent les regards. Il était trop effacé pour se faire remarquer.

3 Il était celui qu'on dédaigne, celui qu'on ignore, la victime, le souffre-douleur. Nous l'avons dédaigné, nous l'avons compté pour rien, comme quelqu'un qu'on n'ose pas regarder.

4 Or il supportait les maladies qui auraient dû nous atteindre, il subissait la souffrance que nous méritions. Mais nous pensions que c'était Dieu qui le punissait ainsi, qui le frappait et l'humiliait.

5 Pourtant il n'était blessé que du fait de nos crimes, il n'était accablé que par l'effet de nos propres torts. Il a subi notre punition, et nous sommes acquittés ; il a reçu les coups, et nous sommes épargnés.

6 Nous errions tous ça et là comme un troupeau éparpillé, c'était chacun pour soi. Mais le Seigneur lui a fait subir les conséquences de nos fautes à tous.

7 Il s'est laissé maltraiter sans protester, sans rien dire, comme un agneau qu'on mène à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent.

8 On l'a arrêté, jugé, supprimé, mais qui se souciait de son sort ? Or, il était éliminé du monde des vivants, il était frappé à mort du fait des crimes de mon peuple.

9 On l'a enterré avec les criminels, dans la mort, on l'a mis avec les riches, bien qu'il n'ait pas commis de violence ni pratiqué la fraude.

10 Mais le Seigneur approuve son serviteur accablé, et il a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son serviteur aura des descendants et il vivra longtemps encore. C'est lui qui fera aboutir le projet du Seigneur.

11 « Après avoir subi tant de peines, dit le Seigneur, mon serviteur verra la lumière de la vie, il en fera l'expérience parfaite. Les masses humaines reconnaîtront mon serviteur comme le vrai Juste, lui qui s'est chargé de leurs fautes.

12 C'est pourquoi je le place au rang des plus grands, c'est avec les plus puissants qu'il partagera le butin. Car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à en mourir, il s'est laissé placer au nombre des malfaiteurs, il a pris sur lui les fautes des masses humaines, et il est intervenu en faveur des coupables. »

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“Et ils Le crucifièrent...” Marc 15.24


Dans le Commentaire Biblique de Truman Davis, à propos du mot crucifixion, nous lisons ces lignes, écrites par un médecin :

“A mesure que le corps s’abaisse lentement, tout son poids maintenu par les clous plantés dans les poignets, une douleur lancinante se met à courir dans les doigts, à traverser les bras, avant de venir exploser dans le cerveau, car les clous qui déchirent les poignets font pression sur les nerfs médians. Pour atténuer la douleur le crucifié tente alors de s’élever sur ses pieds et met tout son poids sur les clous qui les traversent et ce faisant accentue la douleur générée par ceux-ci qui font pression sur les nerfs longeant les os de ses pieds. Ses bras commencent à se fatiguer et des crampes à crisper ses muscles, créant des nœuds de douleur intense, pénétrante, palpitante en rythme avec les battements de son cœur. Et le crucifié ne peut plus trouver la force de pousser sur ses pieds pour continuer à respirer. Il peut encore inhaler un peu d’air dans ses poumons, mais n’arrive plus à exhaler. Il lutte désespérément pour se soulever et continuer à respirer encore un temps... Des heures durant il ressent cette souffrance incroyable, rythmée par les minutes de crampes crispant ses membres, les tentatives futiles de mouvement pour atténuer tour à tour la douleur venant de ses poignets et celle remontant de ses pieds, les brefs moments d’asphyxie partielle et les brûlures causées par les blessures des coups de fouet dans son dos en contact avec la surface rugueuse du bois de la croix. L’agonie peut durer de longues heures avant qu’une autre forme de souffrance ne vienne prendre la relève : un nouvelle douleur se rive au creux de sa poitrine à mesure que le péricarde se remplit lentement de sérum et commence à comprimer le cœur. L’agonie touche à sa fin. Avec la perte des fluides corporels, le cœur comprime? lutte pour continuer à pomper un sang épais et manquant d’oxygène dans les tissus des organes. Les poumons en proie à une douleur indicible tentent encore d’inhaler quelques dernières maigres bouffées d’air. Il commence à sentir le froid de la mort gagner peu à peu les fibres de son corps... Et il parvient enfin à s’abandonner à la mort.”

La Bible nous dit simplement : “Et ils Le crucifièrent...” Et tout cela par amour pour nous!


Bob Gas : http://www.saparole.com/

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Published by lait-et-miel
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 19:21

Partez ! Abandonnez !


Je n'ai jamais été autant blessée, vexée, écrasée, étouffée, asservie... en 8 ans de vie dans une assemblée dite "chrétienne" ; qu'en 43 ans de vie d'inconvertie ! Un comble ! Là où on est sensé être accepté, accueilli... comme Dieu nous a fait, avec tous les défauts aussi !

Nous ne sommes pas les clônes les uns des autres ! Nous ne sommes pas tenus de suivre ou ressembler les statues mortes, les vieilles momies creuses et vides, assises sur leur chaise favorite tous les dimanches matins pour "hurler" une récitation ; qui ensuite, passent leur temps épier  le moindre mouvement, regard, geste, silence... des autres pour bavasser, critiquer... et donner des leçons. La sanctification dont découle un potentiel changement de chacun (e) ;  ne regarde que Dieu et chacun (e) de nous en "tête-à-tête" ! Nous sommes libres en Christ d'être ce que nous sommes ! Il n'y a aucune raison humaine, charnelle, "spirituelle"... de supporter une carcan religieux et sectaire quand on entre dans ces bâtiments !

Devrions-nous baisser la tête sous prétexte que "Dieu permet", "il faut se soumettre les uns aux autres", "Il faut se supporter les uns les autres" ; "Il faut se pardonner les uns les autres"... toutes ces formules magiques systématiques et automatiques dans un patois religieux pour se déresponsabiliser et mettre tout sur le compte de Dieu ou du diable ???

Alors je m'adresse particulièrement à ceux et celles qui reprochent à d'autres d'être sortis de toutes dénominations religieuses : oui nous sommes partis, pour la plupart, à cause de toutes ces raisons, entre autres ! Mais peut-être devrions-nous rester ? Pour quelle (s) raison (s) ? Sommes-nous obligés d'accepter tout et n'importe quoi sous prétexte de soumission ? Sous prétexte qu'on doit se taire, ne pas réagir... dans 4 murs d'une "église" ?

Savez-vous que ce qui est appelé "église" par les religions diverses ne sont rien d'autres que 4 murs ; que 4 murs en pierres ne sont pas le corps de Christ ! Que 4 murs n'est pas un lieu saint même le dimanche matin ? Vous avez sans doute entendu ces paroles : ce ne sont que des paroles sectaires pour enfermer et asservir ! Le corps de Christ est "l'église"; église est le corps de Christ !

Mais peut-être êtes-vous ces tyrans pour ne pas comprendre, saisir que Dieu n'a certainement pas voulu ces circonstances et souffrances dans ce qui est appelé "la communion fraternelle" ?

Quel esprit de jugement ! De condamnation ! Tant qu'on ne rentre pas dans le moule qu'on ne dit pas ce qu'ils veulent entendre ; qu'on ne fait pas ce qu'ils voudraient nous voir faire : ces nombreux tyrans nous harcèlent avec un ton si mielleux, un air innocent, à coups de versets bibliques qui les arrangent ; de  paroles culpabilisantes, infantilisantes, exaspérantes, blessantes... et sempiternelles  !

Je parle de ceux -ces tyrans- qui n'ont certainement pas le "Seigneur dans leur cœur" selon une expression, formule évangélique ! Sont-ils convertis ? Réellement convertis ?

Je m'adresse maintenant à ceux et celles qui souffrent et qui ont peur de partir : fuyez ! Vous êtes un enfant de Dieu et vous méritez beaucoup mieux que ça ! Les persécutions ne doivent pas venir des "chrétiens" ; ne doit pas venir du cœur du corps de Christ ! Rien ne vous oblige à souffrir de la sorte : c'est pour vous détruire !

Fuyez d'abord ! Réfléchissez, méditez ensuite parce que c'est bien dehors, éloignées que vous comprendrez objectivement que vous avez été victimes. Et c'est dehors, pendant des jours, des semaines, des années s'il le faut ; que Dieu vous reconstruira, vous restaurera. Vous ne perdrez rien ni personne : vous gagnerez tout en Christ !

Oui : tout ceci fait partie de l'apostasie !

Non : ce n'est pas de rancune ni de la vengeance mais ce petit témoignage de mon passé pour que ceux et celles qui sont victimes aient le courage de sortir de cet enfer sectaire : dignes, la tête haute, sans regret ni remords, sans culpabilité, sans peur ; quel que soit le joug de culpabilité et de honte immérité qui a été mis sur leurs épaules ! Elles ont, chacune, une  personnalité à part entière en Christ : qui a le droit de l'anéantir ?!

Non : le paradis n'est pas sur terre ; mais rien ne justifie de tels comportements !

Dans les temps difficiles actuels ou futurs, nous devons pouvoir compter sur des frères et sœurs aimants ; gratuitement et pas au mérite de (leur)  plaire ou rentrer dans un (leur)  moule !

Soyez (soyons) grâcement bénis (es) en long, en large, en hauteur et surtout en profondeur.

Lait-et-miel (Mireille)

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 18:18

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On ne peut sortir de son passé qu'en avançant ; le passé n'est pas oublié mais dépassé.


Un frère que je n'avais pas vu depuis, 3 ans ; m'a rendu visite hier et me l'a rappelé. Il m 'a expliqué que lui aussi, est parti de mon (notre... ancienne assemblée) , avec son épouse et sa petite comme je l'ai fait il y a 3 ans ; et pour les mêmes raisons ! Comme quoi : Dieu agit et dirige Son peuple... quand il veut bien entendre et obéir.


J'ai eu bien des confirmations de certaines révélations à travers son témoignage ; et lui à travers le mien je pense ! Nous étions sur la même longueur d'ondes, le même Esprit ! Ce fut une bonne surprise divine qui confirme bien que je n'ai pas à "culpabiliser" !


Nous sommes beaucoup à sortir des dénominations qui pensent être libres mais qui s'enferment et s'enfoncent depuis longtemps dans la religion, les habitudes, rituels, réunions planifiées, méthodes, techniques, croisades... qui n'ont pas grand chose à voir (voire pas du tout) avec "marcher par l'Esprit" tant enseigné mais si peu pratiqué ; toutes ces choses créées par les hommes et pour les hommes : c'est si confortable, plus confortable que de sortir et agir en marchant par la foi. Ils ne s'en rendent pas compte, aveuglés, dans l'ignorance comme je l'étais, combien ils sont endormis. Mais je sais aussi que c'est au temps de Dieu ; je sais que toutes ses églises de pierres se dépeuplent depuis quelques temps déjà ! Elles ne seront plus que quatre murs en pierres qui n'a rien à voir avec le corps de Christ vivant, composé des pierres vivantes que Ses enfants sont. Ceux et celles qui y resteront perdront -et perdent déjà- beaucoup de la vie de et en Christ ; coincés (es) dans leurs lois, principe, doctrine...


Le temps n'est plus où nous devons être que "spirituel" en priant à longueur de temps à "tue-tête" dans les réunions, cultes... : la prière est la première chose à faire -ne serait-ce que dans un soupir !- mais il faut agir ensuite. Je pense d'ailleurs que la plus belle des prières est : agir ! Là est la gloire de Dieu ! Là est : "... Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains." (Marc 16.15).


Le combat est spirituel ? Ce combat n'appartient-il pas à Christ-Dieu ? La "vieille baudruche", le "vieux schnock", le "clown désarticulé" qu'on appelle le "diable", n'est -il pas déjà vaincu ? À qui appartenons-nous et en Qui avons-nous foi ? Aucun autre moyen d'éloigner "l'ennemi de notre âme" que de se rapprocher et suivre Christ pas à pas !


Dieu a déjà parlé : qu'attendre d'autres ? Qui d'autre attendre : Christ a déjà "tout accompli", tout dit ! Pourquoi s'enfermer dans toutes ses choses ? La peur ? La timidité ? La crainte de ce que peuvent penser et dire les autres... et non la crainte de Dieu ? Le besoin de plaire ? L'envie orgueilleuse d'imposer son autorité, personnalité ? Le besoin maladif et puéril d'être populaire ? La peur d'être seul ? Besoin de dépendre les uns des autres et non de Christ ? ... J'en passe et des meilleurs...


Réveillons-nous... rachetons le temps
Éphésiens 5.15-17 : "Ainsi prenez bien garde à votre manière de vivre. Ne vous conduisez pas comme des ignorants mais comme des sages. Faites un bon usage de toute occasion qui se présente à vous, car les jours que nous vivons sont mauvais. Ne soyez donc pas déraisonnables, mais efforcez-vous de comprendre ce que le Seigneur attend de vous. "
Lait-et-miel

 

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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 10:29

Travailler pour Dieu sans salaire fixe, est-ce possible ?

 

http://www.amandier68.org/article-85220-travailler-pour-dieu-sans-salair.html

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 17:58
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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 19:01

Pas par hasard


Née en 1958 dans le nord de la France ; puis  après un passage pendant quelque temps  à l’ouest de la France ; une formation professionnelle m’amène dans le sud.


De période de chômage en période de chômage, de petits contrats en petits contrats sans parler du travail « au noir », de déceptions amicales en déceptions… amoureuses ; je commence à descendre doucement sans m’en rendre compte même si je ressens forcément un mal-être, dans une certaine déprime une dépression certaine. Dans le fond, prostrée sur mon lit avec sans doute des idées suicidaires ; j’ai crié à Dieu : « Si tu existes, aides-moi ! ». Inconsciemment, petit à petit, je remontais la pente, ou plutôt : Dieu me faisait remonter la pente. Évidemment, je commençais à me poser des questions sur l’existence de Dieu plus sérieusement même si je n’ai pas été forcément très assidue dans cette recherche à ce moment là.


Un jour, j’ai rencontré un membre d’une « église » qui m’a parlée de Christ et m’a invitée à des réunions dites « d’évangélisation ». Là, j’ai été un peu plus assidue dans ma recherche parce que je suis d’un caractère plutôt persévérant tout de même. Cependant, c’est seulement au bout de 5 ans que j’ai enfin saisi ce que j’ai cherché à comprendre et qu’il ne faut justement pas chercher à comprendre : si Dieu ne dépasse pas nos compréhensions, entendement, intelligence, raisonnements,  logique… est-Il Dieu ? Ne serait-il pas un « petit » Dieu ? De diverses manières, diverses circonstances, diverses personnes… Il m’a parlé et répondu ; non pas à tout dans Sa volonté, mais suffisamment et surtout ce que Lui seul peut décider de me dire et me révéler.


Le but de ce témoignage n’est pas de vous parler de ma conversion qui a abouti à mon baptême le 27 janvier 2002 ;  mais plutôt de vous faire un témoignage d’une autre étape parmi d’autres, dans ma vie chrétienne.


J’ai donc été fidèle à mon « église » dénominationnelle  parmi d’autres dénominations ; pendant 8 ans environ ; j’ai participé à certaines activités dit « ministères »  selon les appels aux bonnes volontés sur l’estrade pour tel ou tel service ; ou quand on venait me chercher à la fin des réunions selon les besoins ; j’ai participé pour également m’intégrer.


C’est pendant ces années que j’ai souvent entendu prêcher le faux pour discerner le vrai ; j’ai entendu beaucoup de « Il faut… il faut… pour le Seigneur… pour le Seigneur… Il demande… moi je l’ai fait : tout le monde doit le faire… »  J’ai aussi entendu les mêmes sempiternelles réflexions, commentaires, infantilisantes, culpabilisantes… parce  que je ne rentrais pas dans le moule ;  sous prétexte de soumission  ; mais aussi des allusions, sous-entendus jusque sur l’estrade pour être encore  plus culpabilisant, parce que bien sûr sur une estrade d’une « église » on n’est censé tout pouvoir se permettre ; et qui plus est dans 4 murs en pierres de ce qui est appelé « église » alors que l’église est le corps de Christ : point !


Toutes les bonnes formules dans une certain « patois de Canaan » pour asservir insidieusement finalement ; rien de très visible comme dans d’autres sectes qu’ils condamnent : la forme est différente mais le fond est le même ; plus insidieuses surtout pour sectariser, conformiser, formater… dans une doctrine si « humaine », charnelle,  et religieuse : là, je n’ai pas vu l’amour de Christ !  


Au bout de 5 ans de bons et loyaux services, j’ai eu un souci de santé physique qui m’a clouée au lit pendant des semaines, des mois, handicapants maintenant ; mais c’est bien dans ce désert de solitude, de douleurs physiques morales, mentales et même « spirituelles » que j’ai eu des révélations vivantes, nouvelles ou qui confirmaient ce que Dieu m’avait déjà révélées : pas dans le brouhaha, dans un système religieux, à grands cris dans les moments de prières (je suppose que leur dieu est sourd et ne répond pas depuis les années que je les ai entendus !?), pas dans les stridentes notes de musiques… mais chez moi ! Je tiens à préciser que pendant ces quelques mois d’absence, je n’ai eu la visite que d’un membre qui s’est un peu soucié de moi… sur les 250 ou 300 membres de cette assemblée qui priaient pour moi, certes, mais qu’est-ce que la prière si ce n’est la première chose à faire bien sûr, mais s’il n’y a aucun acte ensuite qui devrait en découler comme une évidence, couler de la source d’en-haut ? On leur doit tout dans 4 murs d’une «église » ; ils ne doivent rien en dehors ! Je vais passer bien des détails sectaires mais  une me paraît importante à souligner : dans ces dénominations, on n’a pas le droit de dire « non » ! Si on se permet de le dire : on fait semblant de ne pas l’entendre, c’est étouffé, écrasé, ridiculisé… c’est bien là un esprit sectaire, non ? On peut se demander là, donc, où est notre liberté en Christ ! Que veut donc dire « marcher par l’Esprit » ? J’ai souvent vu des « coups de l’épée de l’Esprit » dans l’eau !  Pris avec recul je sais,  après plus de 2 ans maintenant de fuite ;  que j’ai sûrement subi un « lavage de cerveau » à entendre toujours les mêmes formules systématiques et automatiques à coup de versets bibliques sortis de leur contexte et pas comparés à d’autres.


Donc, pendant ces quelques mois d’absence, pratiquement un an ; je m’étais complètement détachée de cette assemblée -et sa doctrine- et certains membres pour qui j’avais de l’affection au moins amicales ; église qui, malgré tout avait comptée pour moi puisque Dieu m’y avait parlé comme Il parle à travers les inconvertis et même les pires des païens : ce qui ne fait donc pas d’elle une église sainte ni même voulue de Dieu !


Je me sentais libre, d’une certaine manière « légère »… de tout joug en tous cas parce que je n’étais plus envahie par un système religieux et des membres bourrés de religiosité rassurante.


Malgré tout, j’y suis retournée ?!?! Un grand regret pris avec du recul ! Pourquoi y suis-je retournée ? Parce qu’on m’avait incrusté dans le crâne : « N’abandonnez pas votre assemblée ! » Quelle erreur à première vue, parce que, évidemment, Dieu s’en est servi aussi ! Quand j’ai franchi la porte de cette assemblée à mon retour, j’ai senti un poids sur les épaules, une carcan, une pression, une camisole, je n’arrivais même plus à lever la tête… et je me suis encore laissée sectariser pendant quelques mois en subissant toujours  les mêmes problèmes : complexe de persécution ? Non ! Susceptibilité ? Non ! Ça serait facile pour certains (nes) de le dire pour me culpabiliser encore plus et me remettre un autre joug sur les épaules ! Et surtout par ceux et celles qui sont toujours dans une tombe de religiosité.


J’arrive ici au but de mon témoignage, les quelques lignes précédentes étaient, il me semble,  nécessaires pour mieux comprendre et surtout saisir ce qu’est la volonté  de Dieu dans son insondable grâce.


Je m’étais, en ce temps donc, encore engagée dans un certain « travail » dit « ministère » dans un certain patois religieux : saisie informatique de certains documents, chez moi.


J’avais, au fil du temps, de moins en moins envie d’aller aux réunions-cultes-évènements… jusqu’à un certain mardi soir, où je me suis forcée à y aller pour au moins rendre le travail que j’avais fait au membre concerné de l’autorité de cette assemblée.


J’ai donc pris le bus, alourdie par le devoir religieux d’aller à cette réunion dite « étude biblique » ; et en descendant du bus, je me suis entendue dire, pas par hasard, dans mon âme, esprit, pensée : « Pourvu que je vois ce membre avant la réunion ! »  C’est tout ! Je n’ai pas réfléchi au pourquoi et au comment d’une telle pensée, je n’ai pas extrapolé en me demandant ce que ça pouvait bien vouloir dire… j’ai continué mon chemin… et j’ai vu ce membre pour lui donner ce que j’avais à lui donner avant la réunion ! Est venu le moment de louange… et là encore… hop : une parole fulgurante, pas par hasard : « Tu attends 5 minutes après le début du temps de prière et tu t’en vas... ». Pas plus de réflexion ni de raisonnement : 5 minutes après le temps de prière, j’ai pris mes affaires et je suis partie ; en franchissant la porte : je savais déjà que je n’y reviendrais plus et définitivement ! Toujours aucune réflexion ni  extrapolation…  ce n’est pas pour dire que je suis « bête » ;) ; mais plutôt pour faire comprendre, réaliser que tout coulait de source, c’était dirigé, j’étais « portée » en quelque sorte. Mon témoignage ne se termine pas là…


Pas par hasard !

Je me suis assise pour attendre mon bus ; à peine deux minutes après, une femme qui venait d’une ville à 25 kms environ m’aborde, pas par hasard, pour me demander des renseignements en m’expliquant qu’elle était invitée par des amis.  Nous devions prendre le même bus, pas par hasard,  parmi d’autres qui passaient par là. On discutait sympathiquement… et je n’ai pas eu besoin d’utiliser les techniques  habituelles « d’évangélisation » à grands renforts de formules  apprises  dans cette assemblée : c’est elle –Fabienne- qui m’a parlé « spiritualité » , pas par hasard,  en m’expliquant de certains (nes) leur parlaient du coran, d’autres du bouddhisme, des chrétiens lui parlaient de la bible…  parmi d’autres choses de sa vie ;  j’ai compris qu’elle était en recherche…  et c’est seulement là -puisque mon Dieu, donc pas par hasard,  m’avait dirigée vers elle et avait déjà aplani le chemin : si j’étais  partie 5 minutes avant ou 5 minutes après de cette assemblée : je ne l’aurais pas rencontrée ! - que je lui ai parlé de mon Christ ; sans doute maladroitement, je n’ai pas la parole facile, plus à l’aise dans les écrits peut-être.


Nous avons continué à papoter comme toute femmes qui se respectent ;) ; ce qui m’a permis de témoigner ; et nous sommes descendues à la même station parce, pas par hasard, ces amis (es) habitaient à même pas 100 mètres de chez moi ! 


Avant de nous quitter, elle m’a dit : « Vous, je ne vous ai pas rencontrée pour rien ! » ; je lui donc répondu : « Certainement pas » (Non : je ne lui ai pas dit que ce n’était pas le hasard :) !) ! Je lui ai donné un évangile que j’avais, pas par hasard, dans mon sac.


« Pas par hasard » : tout est conduit par Dieu ; tout a été conduit par Dieu dans cette circonstance dans laquelle j’ai été un instrument, humble instrument. 


Petite note pour conclure : que faites-vous donc encore  assis sur une chaise « d’église »  pour en partir satisfaits d’avoir rempli votre devoir religieux dans 4 murs en pierres, rentrer chez vous… et recommencer à la réunion ou culte suivant ?

 

Lait-et-miel

 


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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 05:49

Le déclin de l’autorité de Christ dans les églises !

Aiden Wilson Tozer

A partir du blog www.bible-foi.org

 

 

Cet article parut dans "The Alliance Witness" le 15 mai 1963, juste deux jours après la mort du Dr Tozer. En un sens, ce fut son discours d’adieu, car il exprime la préoccupation de son cœur. On peut imaginer quelle est la situation aujourd’hui !"C’est le fardeau de mon cœur. Et, quoique je ne prétende moi-même à aucune inspiration particulière, je crois que c’est aussi le fardeau du Saint-Esprit."


Si je connais bien mon propre cœur, c’est seulement l’amour qui me motive en écrivant ces lignes. Ce que j’écris ici n’est pas le ferment amer de pensées agitées par un esprit de dispute à l’encontre de mes frères Chrétiens. Il n’y a eu aucune querelle. Je n’ai été attaqué, maltraité ou dénigré par personne. Mes observations ne résultent pas non plus de quelque expérience déplaisante que j’aurais pu vivre dans mes relations avec les autres. Mes relations avec les membres de ma propre église, comme avec les Chrétiens d’autres dénominations, ont été amicales, courtoises et agréables. Mon chagrin résulte simplement d’une situation qui est, je le crois, presque universellement généralisée dans les églises.


Je pense aussi que je dois reconnaître que je suis moi-même largement impliqué dans la situation que je déplore ici. Je veux suivre l’exemple d’Esdras, qui s’est personnellement impliqué dans sa puissante prière d’intercession, en se mettant lui-même au rang des pécheurs : "Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j’ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu’aux cieux" (Esdras 9 : 6).


En toute honnêteté, que toute parole dure prononcée ici à l’encontre des autres retombe sur ma tête ! Moi aussi, je suis coupable. J’écris cela dans l’espoir que nous puissions tous nous tourner vers le Seigneur notre Dieu, en arrêtant de pécher contre Lui.


Permettez-moi d’exprimer la cause de mon fardeau. La voici :

Aujourd’hui, Jésus-Christ n’a pratiquement plus aucune autorité au milieu des groupes qui se réclament de Son nom.


Je ne parle ici ni des Catholiques Romains, ni des églises chrétiennes libérales, ni des diverses sectes qui se disent chrétiennes. Je veux parler clairement des églises Protestantes en général, dans lesquelles j’inclus celles qui proclament le plus haut être dans la lignée spirituelle de Jésus-Christ, c’est-à-dire les églises évangéliques.

 

Jésus-Christ Homme, après Sa résurrection, fut déclaré Seigneur et Christ par Dieu le Père, qui L’a investi d’une autorité absolue sur l’Eglise, qui est Son Corps. Il s’agit d’une doctrine fondamentale du Nouveau Testament. Toute autorité Lui a été donnée dans le ciel et sur la terre. Au temps marqué, Christ exercera pleinement cette autorité. Mais, au cours de la période actuelle de l’Histoire, Il permet que Son autorité soit contestée ou ignorée. Actuellement, Son autorité est contestée par le monde, et ignorée par l’Eglise.


La position actuelle de Christ dans les églises de l’Evangile peut être comparée à celle d’un roi dans une monarchie constitutionnelle à pouvoir limité. Le roi, parfois dépersonnalisé par l’emploi de l’expression "la Couronne," n’est plus, dans un tel pays, qu’un point de ralliement, un symbole agréable d’unité et de loyauté, tout comme un drapeau ou un hymne national. On le loue, on le fête, on l’entretient, mais il n’a que peu d’autorité. En principe, il est à la tête du pays, mais, en cas de crise, c’est quelqu’un d’autre qui prend les décisions importantes. A certaines occasions formelles, il apparaît en public, revêtu de ses ornements royaux, pour délivrer le discours terne et creux qui lui a été préparé par ceux qui gouvernent réellement le pays. Tout cela est sans doute un faux-semblant qui ne fait de mal à personne, et qui est le fruit d’une longue tradition. C’est très plaisant, et personne n’a envie de le supprimer.






Dans les églises évangéliques, Christ n’est actuellement guère plus qu’un symbole aimé de tous. "Tous proclament la puissance du Nom de Jésus !" Tel est l’hymne national de l’Eglise, et la croix est son drapeau officiel. Mais dans les réunions hebdomadaires de l’église, comme dans la conduite quotidienne de ses membres, ce n’est pas Christ qui prend les décisions, c’est quelqu’un d’autre. Dans certaines circonstances appropriées, on permet à Christ de dire : "Venez à Moi, vous qui êtes fatigués et chargés," ou "Que votre cœur ne se trouble point !" Mais quand Son discours est terminé, quelqu’un reprend les rênes. Ce sont ceux qui disposent de l’autorité réelle qui fixent les règles morales que doit suivre l’église, ainsi que les objectifs et les méthodes employées pour les atteindre. Grâce à une longue et minutieuse organisation, il est à présent possible, pour le plus jeune pasteur sortant à peine de son école biblique, de disposer, dans son église, de plus d’autorité que n’en dispose Christ Lui-même !






Non seulement Christ ne dispose plus que d’une faible autorité, quand Il en dispose, mais Son influence décroît sans cesse. Je ne dirais pas qu’Il n’a plus aucune influence, mais elle est faible, et elle diminue de plus en plus. On peut comparer cela à l’influence d’Abraham Lincoln sur le peuple Américain. L’honnête Abraham est toujours l’idole de notre pays. On voit partout l’image de son visage aimable et rugueux, tellement ordinaire qu’il en devient beau. Il est facile d’avoir les yeux embués de larmes quand on évoque sa mémoire. Les enfants grandissent en écoutant les récits de son amour, de son honnêteté et de son humilité.


Mais dès que nous avons repris le contrôle de nos tendres émotions, qu’en reste-t-il ? Rien d’autre qu’un bon exemple qui, à mesure que le temps passe, devient de plus en plus irréel, et exerce de moins en moins d’influence. N’importe quel scélérat est prêt à se draper dans le long manteau noir de Lincoln. A la froide lumière de la réalité politique des Etats-Unis, la référence constante faite à Lincoln par nos politiciens ressemble à une cynique plaisanterie.


Les Chrétiens n’ont pas complètement oublié la Seigneurie de Jésus, mais elle a été reléguée au niveau d’un livre de cantiques. On se décharge ainsi confortablement de toute responsabilité, sous l’effet apaisant d’une agréable émotion religieuse. Ou alors, si l’on enseigne la Seigneurie de Christ de manière théorique, elle n’est que rarement mise en pratique dans la vie de tous les jours. L’idée que Jésus-Christ Homme puisse disposer d’une autorité absolue et définitive sur toute l’Eglise et sur chacun de ses membres, dans tous les détails de leur vie, cette idée n’est tout simplement plus acceptée comme vraie par les Chrétiens évangéliques de base.


Voici ce que nous faisons : nous considérons que le Christianisme de notre église est identique à celui de Christ et de Ses apôtres. On met les croyances, les pratiques, les principes et les activités de notre groupe sur le même plan que ceux des Chrétiens du Nouveau Testament. Tout ce que notre groupe pense, dit ou fait, est conforme aux Ecritures, cela va de soi. On part du principe que tout ce que notre Seigneur attend de nous, c’est de nous occuper des activités de notre groupe. Ce faisant, nous sommes censés obéir aux commandements de Christ.


Afin d’éviter la dure nécessité, soit de nous soumettre, soit de rejeter les claires instructions de notre Seigneur dans le Nouveau Testament, nous nous réfugions dans une interprétation libérale de ces instructions. La casuistique n’est pas réservée aux seuls théologiens de l’Eglise Catholique Romaine. Nous, Chrétiens évangéliques, savons comment esquiver les exigences les plus dures de l’obéissance, en ayant recours à des explications complexes et sophistiquées. Celles-ci sont parfaitement taillées pour satisfaire la chair. Elles excusent la désobéissance, consolent la chair et annulent l’efficacité des paroles de Christ. A la racine de tout cela, il y a le fait que l’on ne croit pas que Christ ait vraiment voulu dire ce qu’Il a dit. En théorie, on accepte Ses enseignements, mais après les avoir édulcorés par une interprétation appropriée.





Pourtant, Christ est de plus en plus consulté par une foule de gens à problèmes, et recherché par ceux qui aspirent à la paix de l’esprit. On Le recommande hautement, comme s’Il était une sorte de psychiatre spirituel disposant de pouvoirs remarquables pour redresser les gens. Il est capable de les délivrer de leurs complexes de culpabilité, et de les aider à éviter de sérieux traumatismes psychiques, en les aidant à s’adapter en douceur à la société et à leur propre ego. Bien entendu, cet étrange Christ n’a aucun rapport avec le Christ du Nouveau Testament. Le véritable Christ aussi est Seigneur, tandis que ce Christ accommodant n’est guère plus que le serviteur du peuple.





Mais je suppose que je devrais offrir certaines preuves concrètes me permettant d’affirmer que Christ n’exerce plus qu’une faible autorité aujourd’hui sur les églises chrétiennes, à supposer qu’Il l’exerce. Eh bien, permettez-moi de poser quelques questions, dont les réponses fourniront ces preuves.


Quel conseil presbytéral, quel conseil d’église, consulte réellement les paroles du Seigneur quand il y a des décisions à prendre ? Je demande à tous ceux qui lisent ces lignes, et qui ont l’expérience d’un conseil d’église, d’essayer de se rappeler à quel moment l’un des membres de ce conseil a fait référence à un passage de l’Ecriture pour appuyer ses arguments, ou quand le président de ce conseil a demandé aux frères de chercher à savoir quelles étaient les instructions du Seigneur concernant un problème particulier. En général, les conseils d’église commencent par une prière formelle, ou un "moment de prière." Après quoi, Celui qui est la Tête de l’Eglise demeure respectueusement silencieux, tandis que le véritable conducteur prend la direction des opérations. Je demande à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette analyse de venir présenter leurs arguments pour la réfuter ! Pour ma part, je serais très heureux de les entendre !


Quel comité d’Ecole du Dimanche consulte la Parole de Dieu pour y trouver ses directives ? Est-ce que ses membres ne partent pas invariablement du principe qu’ils savent déjà tout ce qu’ils sont censés faire, et que leur seul problème est de déterminer les moyens efficaces pour parvenir à leurs fins ? Tout leur temps, et toute leur attention, sont absorbés par des plans, des règles, des "activités" et des nouvelles techniques méthodologiques. Ils prient avant les réunions afin de demander l’aide de Dieu pour réaliser leurs plans. Apparemment, l’idée que le Seigneur pourrait leur donner certaines instructions ne les a jamais effleurés !


Qui se rappelle avoir jamais vu le président d’un comité d’église mettre une Bible sur la table, dans le but de s’en servir ? Ordres du jour, règles et comptes-rendus, oui ! Mais quant aux commandements sacrés du Seigneur, c’est non ! Il existe une dichotomie absolue entre le moment de prière et la séance de travail qui suit. Le premier n’a aucun rapport avec la seconde.


Quel comité missionnaire cherche réellement à être guidé par le Seigneur, par Sa Parole et par Son, Esprit ? Tous ses membres sont persuadés qu’ils le font. Mais ce qu’ils font, en réalité, c’est présumer le caractère scripturaire de leurs objectifs, et demander l’aide du Seigneur pour qu’Il leur permette d’atteindre ces objectifs ! Ils sont prêts à prier toute la nuit pour que Dieu donne du succès à leurs entreprises. Mais tout ce qu’ils désirent, c’est que Christ les aide, sans être leur Seigneur.

On définit des moyens humains pour atteindre des objectifs que l’on considère a priori comme divins ! On les met en forme pour en faire des politiques, mais, ensuite, le Seigneur n’a plus droit au vote !


Dans la conduite de nos cultes publics, où est l’autorité de Christ ? En vérité, c’est rarement le Seigneur qui dirige une réunion aujourd’hui, et l’influence qu’Il y exerce est très faible. Nous chantons sur Lui et prêchons sur Lui, mais Il ne faut pas qu’Il interfère ! Nous Lui rendons un culte à notre façon, et cela doit être bon ainsi, parce que nous l’avons toujours fait de cette manière, tout comme les autres églises de notre mouvement.


Quand un Chrétien rencontre un problème moral, fait-il immédiatement référence au Sermon sur la Montagne, ou à tout autre passage du Nouveau Testament, pour y trouver une réponse qui fera autorité ? Qui permet à la Parole de Christ d’avoir le dernier mot en matière de dons, de contrôle des naissances, d’éducation de la famille, de conduite de vie personnelle, de dîme, de loisirs, d’achat et de vente, ou d’autres matières importantes ?


Quel établissement d’enseignement biblique, qu’il s’agisse de la petite Ecole Biblique ou de l’Institut le plus réputé, pourrait continuer à subsister, s’il faisait de Christ le seul Seigneur de toutes ses décisions ? Certains subsisteraient peut-être, du moins je l’espère, mais je crois avoir raison en affirmant que la plupart de ces établissements, pour rester en activité, sont contraints d’adopter des procédures qui n’ont aucune justification dans la Bible qu’ils ont pourtant la prétention d’enseigner. Nous trouvons donc cette étrange anomalie : on ignore l’autorité de Christ, afin de conserver en vie une école qui est censée enseigner, entre autres choses, cette même autorité de Christ !


Les causes de ce déclin de l’autorité de notre Seigneur sont nombreuses. Je n’en citerai que deux.

L’une est la puissance de l’habitude, des précédents et des traditions, dans les groupes chrétiens les plus anciens. Ces choses, de même que la gravitation, influencent toutes les pratiques religieuses du groupe, et exercent une pression régulière et constante dans une certaine direction. Bien entendu, cette direction est celle de la conformité au statu quo. Ce n’est pas Christ, mais la coutume, qui contrôle les situations. Une telle attitude a fini par passer dans d’autres groupes chrétiens, comme les églises du Plein Evangile, Pentecôtistes ou fondamentalistes, et dans les nombreuses églises indépendantes et non-dénominationnelles que l’on trouve dans tout le continent Nord-Américain.


La seconde cause est le réveil de l’intellectualisme chez les Chrétiens évangéliques. Si j’analyse correctement la situation, il s’agit, non de la soif d’apprendre, mais surtout du désir d’acquérir la réputation d’être érudit. A cause de cela, des hommes de bonne volonté, qui devraient pourtant être plus avisés, sont poussés peu à peu à collaborer avec l’ennemi. Permettez-moi de m’expliquer.


Notre foi évangélique, que je crois être la véritable foi de Christ et des apôtres, est aujourd’hui attaquée sur de nombreux fronts. Dans notre monde occidental, l’ennemi a abandonné le recours à la violence. Il ne vient plus nous attaquer avec l’épée et le fagot. Il vient avec le sourire, les mains chargées de présents. Il lève les yeux au ciel et jure que lui aussi possède la foi de nos pères. Mais son objectif réel est de détruire cette foi ou, tout au moins, de la modifier tellement qu’elle cessera d’être la chose surnaturelle qu’elle était auparavant. L’ennemi vient aujourd’hui au nom de la Philosophie, de la Psychologie ou de l’Anthropologie, et nous exhorte, avec de suaves raisonnements, à repenser notre position historique, et à être moins rigides, plus tolérants, plus ouverts dans notre compréhension des choses.


Il sait parler le jargon sacré des écoles, et beaucoup de nos Chrétiens évangéliques, imparfaitement éduqués, se pressent pour l’aduler. Il couvre de diplômes académiques les fils des prophètes qui se bousculent à ses pieds, tel Rockefeller, qui avait l’habitude de jeter des piécettes aux enfants des paysans. Les Chrétiens évangéliques qui, avec quelque raison, pouvaient autrefois être accusés de manquer de réelle formation biblique, s’accrochent aujourd’hui à ces symboles de statut social, les yeux brillants. Et quand ils les décrochent, ils peuvent à peine croire qu’ils y sont parvenus ! Ils se promènent à la ronde, remplis d’une sorte d’incrédulité extatique, comme le ferait le chanteur solo d’une chorale de paroisse, qui serait invité à chanter à la Scala !


Pour tout vrai Chrétien, le critère suprême de la valeur ultime et de l’orthodoxie de tout ce qui touche à la foi et à la religion, doit être la place qui y est réservée au Seigneur. Le Seigneur n’est-Il qu’un symbole ? Est-Il en charge des commandes, où n’est-Il là que pour aider les autres à réaliser leurs projets ? Toutes nos activités spirituelles, que ce soit l’acte le plus simple du Chrétien individuel, ou les actions coûteuses d’une dénomination entière, peuvent être testées en répondant à une question simple : "Le Seigneur Jésus est-Il le Seigneur de cette action ?" De la réponse que nous apporterons à cette question dépendra ce qui sera manifesté au grand jour du jugement. Nous verrons alors si nous aurons construit avec du bois, du foin, et de la paille, ou avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses.


Que devons-nous donc faire ? Chacun de nous doit en décider. Nous avons au moins trois réactions possibles. L’une serait de nous lever, dans un mouvement d’indignation choquée, et de m’accuser de tenir un discours irresponsable. Une deuxième réaction serait de m’approuver, d’une manière générale, mais de tirer réconfort du fait qu’il y a quand même quelques exceptions, et que nous faisons partie de ces exceptions. La troisième réaction serait de nous incliner, en toute humilité, et de confesser que nous avons attristé le Saint-Esprit et déshonoré notre Seigneur, en ne Lui accordant pas la place que Son Père Lui a accordée, en tant que Tête et Seigneur de l’Eglise.


Si nous adoptons la première ou la deuxième réaction, nous ne ferons que confirmer le mal. Mais si nous adoptons la troisième, et si nous allons jusqu’au bout de ce qu’elle implique, nous pourrons encore écarter la malédiction. La décision nous appartient.


Aiden Wilson Tozer

Traduit de "The Best of A.W. Tozer" – Baker Book House, Grand Rapids, Michigan 49506 (USA).

 

A partir du blog www.bible-foi.org

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 13:06

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Par Henri Viaud-Murat

 

En PDF  : ici

Version AUDIO : ici n°C110

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