Esaïe 53
1 Qui de nous a cru la nouvelle que nous avons apprise ? Qui de nous a reconnu que le Seigneur était intervenu ?
2 Car, devant le Seigneur, le serviteur avait grandi comme une simple pousse, comme une pauvre plante qui sort d'un sol desséché. Il n'avait pas l'allure ni le genre de beauté qui attirent les regards. Il était trop effacé pour se faire remarquer.
3 Il était celui qu'on dédaigne, celui qu'on ignore, la victime, le souffre-douleur. Nous l'avons dédaigné, nous l'avons compté pour rien, comme quelqu'un qu'on n'ose pas regarder.
4 Or il supportait les maladies qui auraient dû nous atteindre, il subissait la souffrance que nous méritions. Mais nous pensions que c'était Dieu qui le punissait ainsi, qui le frappait et l'humiliait.
5 Pourtant il n'était blessé que du fait de nos crimes, il n'était accablé que par l'effet de nos propres torts. Il a subi notre punition, et nous sommes acquittés ; il a reçu les coups, et nous sommes épargnés.
6 Nous errions tous ça et là comme un troupeau éparpillé, c'était chacun pour soi. Mais le Seigneur lui a fait subir les conséquences de nos fautes à tous.
7 Il s'est laissé maltraiter sans protester, sans rien dire, comme un agneau qu'on mène à l'abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent.
8 On l'a arrêté, jugé, supprimé, mais qui se souciait de son sort ? Or, il était éliminé du monde des vivants, il était frappé à mort du fait des crimes de mon peuple.
9 On l'a enterré avec les criminels, dans la mort, on l'a mis avec les riches, bien qu'il n'ait pas commis de violence ni pratiqué la fraude.
10 Mais le Seigneur approuve son serviteur accablé, et il a rétabli celui qui avait offert sa vie à la place des autres. Son serviteur aura des descendants et il vivra longtemps encore. C'est lui qui fera aboutir le projet du Seigneur.
11 « Après avoir subi tant de peines, dit le Seigneur, mon serviteur verra la lumière de la vie, il en fera l'expérience parfaite. Les masses humaines reconnaîtront mon serviteur comme le vrai Juste, lui qui s'est chargé de leurs fautes.
12 C'est pourquoi je le place au rang des plus grands, c'est avec les plus puissants qu'il partagera le butin. Car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à en mourir, il s'est laissé placer au nombre des malfaiteurs, il a pris sur lui les fautes des masses humaines, et il est intervenu en faveur des coupables. »
“Et ils Le crucifièrent...” Marc 15.24
Dans le Commentaire Biblique de Truman Davis, à propos du mot crucifixion, nous lisons ces lignes, écrites par un médecin :
“A mesure que le corps s’abaisse lentement, tout son poids maintenu par les clous plantés dans les poignets, une douleur lancinante se met à courir dans les doigts, à traverser les bras, avant de venir exploser dans le cerveau, car les clous qui déchirent les poignets font pression sur les nerfs médians. Pour atténuer la douleur le crucifié tente alors de s’élever sur ses pieds et met tout son poids sur les clous qui les traversent et ce faisant accentue la douleur générée par ceux-ci qui font pression sur les nerfs longeant les os de ses pieds. Ses bras commencent à se fatiguer et des crampes à crisper ses muscles, créant des nœuds de douleur intense, pénétrante, palpitante en rythme avec les battements de son cœur. Et le crucifié ne peut plus trouver la force de pousser sur ses pieds pour continuer à respirer. Il peut encore inhaler un peu d’air dans ses poumons, mais n’arrive plus à exhaler. Il lutte désespérément pour se soulever et continuer à respirer encore un temps... Des heures durant il ressent cette souffrance incroyable, rythmée par les minutes de crampes crispant ses membres, les tentatives futiles de mouvement pour atténuer tour à tour la douleur venant de ses poignets et celle remontant de ses pieds, les brefs moments d’asphyxie partielle et les brûlures causées par les blessures des coups de fouet dans son dos en contact avec la surface rugueuse du bois de la croix. L’agonie peut durer de longues heures avant qu’une autre forme de souffrance ne vienne prendre la relève : un nouvelle douleur se rive au creux de sa poitrine à mesure que le péricarde se remplit lentement de sérum et commence à comprimer le cœur. L’agonie touche à sa fin. Avec la perte des fluides corporels, le cœur comprime? lutte pour continuer à pomper un sang épais et manquant d’oxygène dans les tissus des organes. Les poumons en proie à une douleur indicible tentent encore d’inhaler quelques dernières maigres bouffées d’air. Il commence à sentir le froid de la mort gagner peu à peu les fibres de son corps... Et il parvient enfin à s’abandonner à la mort.”
La Bible nous dit simplement : “Et ils Le crucifièrent...” Et tout cela par amour pour nous!
Bob Gas : http://www.saparole.com/
Partez ! Abandonnez !
Je n'ai jamais été autant blessée, vexée, écrasée, étouffée, asservie... en 8 ans de vie dans une assemblée dite "chrétienne" ; qu'en 43 ans de vie d'inconvertie ! Un comble ! Là où on est sensé être accepté, accueilli... comme Dieu nous a fait, avec tous les défauts aussi !
Nous ne sommes pas les clônes les uns des autres ! Nous ne sommes pas tenus de suivre ou ressembler les statues mortes, les vieilles momies creuses et vides, assises sur leur chaise favorite tous les dimanches matins pour "hurler" une récitation ; qui ensuite, passent leur temps épier le moindre mouvement, regard, geste, silence... des autres pour bavasser, critiquer... et donner des leçons. La sanctification dont découle un potentiel changement de chacun (e) ; ne regarde que Dieu et chacun (e) de nous en "tête-à-tête" ! Nous sommes libres en Christ d'être ce que nous sommes ! Il n'y a aucune raison humaine, charnelle, "spirituelle"... de supporter une carcan religieux et sectaire quand on entre dans ces bâtiments !
Devrions-nous baisser la tête sous prétexte que "Dieu permet", "il faut se soumettre les uns aux autres", "Il faut se supporter les uns les autres" ; "Il faut se pardonner les uns les autres"... toutes ces formules magiques systématiques et automatiques dans un patois religieux pour se déresponsabiliser et mettre tout sur le compte de Dieu ou du diable ???
Alors je m'adresse particulièrement à ceux et celles qui reprochent à d'autres d'être sortis de toutes dénominations religieuses : oui nous sommes partis, pour la plupart, à cause de toutes ces raisons, entre autres ! Mais peut-être devrions-nous rester ? Pour quelle (s) raison (s) ? Sommes-nous obligés d'accepter tout et n'importe quoi sous prétexte de soumission ? Sous prétexte qu'on doit se taire, ne pas réagir... dans 4 murs d'une "église" ?
Savez-vous que ce qui est appelé "église" par les religions diverses ne sont rien d'autres que 4 murs ; que 4 murs en pierres ne sont pas le corps de Christ ! Que 4 murs n'est pas un lieu saint même le dimanche matin ? Vous avez sans doute entendu ces paroles : ce ne sont que des paroles sectaires pour enfermer et asservir ! Le corps de Christ est "l'église"; église est le corps de Christ !
Mais peut-être êtes-vous ces tyrans pour ne pas comprendre, saisir que Dieu n'a certainement pas voulu ces circonstances et souffrances dans ce qui est appelé "la communion fraternelle" ?
Quel esprit de jugement ! De condamnation ! Tant qu'on ne rentre pas dans le moule qu'on ne dit pas ce qu'ils veulent entendre ; qu'on ne fait pas ce qu'ils voudraient nous voir faire : ces nombreux tyrans nous harcèlent avec un ton si mielleux, un air innocent, à coups de versets bibliques qui les arrangent ; de paroles culpabilisantes, infantilisantes, exaspérantes, blessantes... et sempiternelles !
Je parle de ceux -ces tyrans- qui n'ont certainement pas le "Seigneur dans leur cœur" selon une expression, formule évangélique ! Sont-ils convertis ? Réellement convertis ?
Je m'adresse maintenant à ceux et celles qui souffrent et qui ont peur de partir : fuyez ! Vous êtes un enfant de Dieu et vous méritez beaucoup mieux que ça ! Les persécutions ne doivent pas venir des "chrétiens" ; ne doit pas venir du cœur du corps de Christ ! Rien ne vous oblige à souffrir de la sorte : c'est pour vous détruire !
Fuyez d'abord ! Réfléchissez, méditez ensuite parce que c'est bien dehors, éloignées que vous comprendrez objectivement que vous avez été victimes. Et c'est dehors, pendant des jours, des semaines, des années s'il le faut ; que Dieu vous reconstruira, vous restaurera. Vous ne perdrez rien ni personne : vous gagnerez tout en Christ !
Oui : tout ceci fait partie de l'apostasie !
Non : ce n'est pas de rancune ni de la vengeance mais ce petit témoignage de mon passé pour que ceux et celles qui sont victimes aient le courage de sortir de cet enfer sectaire : dignes, la tête haute, sans regret ni remords, sans culpabilité, sans peur ; quel que soit le joug de culpabilité et de honte immérité qui a été mis sur leurs épaules ! Elles ont, chacune, une personnalité à part entière en Christ : qui a le droit de l'anéantir ?!
Non : le paradis n'est pas sur terre ; mais rien ne justifie de tels comportements !
Dans les temps difficiles actuels ou futurs, nous devons pouvoir compter sur des frères et sœurs aimants ; gratuitement et pas au mérite de (leur) plaire ou rentrer dans un (leur) moule !
Soyez (soyons) grâcement bénis (es) en long, en large, en hauteur et surtout en profondeur.
Lait-et-miel (Mireille)
On ne peut sortir de son passé qu'en avançant ; le passé n'est pas oublié mais dépassé.
Un frère que je n'avais pas vu depuis, 3 ans ; m'a rendu visite hier et me l'a rappelé. Il m 'a expliqué que lui aussi, est parti de mon (notre... ancienne assemblée) , avec son épouse et sa petite comme je l'ai fait il y a 3 ans ; et pour les mêmes raisons ! Comme quoi : Dieu agit et dirige Son peuple... quand il veut bien entendre et obéir.
J'ai eu bien des confirmations de certaines révélations à travers son témoignage ; et lui à travers le mien je pense ! Nous étions sur la même longueur d'ondes, le même Esprit ! Ce fut une bonne surprise divine qui confirme bien que je n'ai pas à "culpabiliser" !
Nous sommes beaucoup à sortir des dénominations qui pensent être libres mais qui s'enferment et s'enfoncent depuis longtemps dans la religion, les habitudes, rituels, réunions planifiées, méthodes, techniques, croisades... qui n'ont pas grand chose à voir (voire pas du tout) avec "marcher par l'Esprit" tant enseigné mais si peu pratiqué ; toutes ces choses créées par les hommes et pour les hommes : c'est si confortable, plus confortable que de sortir et agir en marchant par la foi. Ils ne s'en rendent pas compte, aveuglés, dans l'ignorance comme je l'étais, combien ils sont endormis. Mais je sais aussi que c'est au temps de Dieu ; je sais que toutes ses églises de pierres se dépeuplent depuis quelques temps déjà ! Elles ne seront plus que quatre murs en pierres qui n'a rien à voir avec le corps de Christ vivant, composé des pierres vivantes que Ses enfants sont. Ceux et celles qui y resteront perdront -et perdent déjà- beaucoup de la vie de et en Christ ; coincés (es) dans leurs lois, principe, doctrine...
Le temps n'est plus où nous devons être que "spirituel" en priant à longueur de temps à "tue-tête" dans les réunions, cultes... : la prière est la première chose à faire -ne serait-ce que dans un soupir !- mais il faut agir ensuite. Je pense d'ailleurs que la plus belle des prières est : agir ! Là est la gloire de Dieu ! Là est : "... Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains." (Marc 16.15).
Le combat est spirituel ? Ce combat n'appartient-il pas à Christ-Dieu ? La "vieille baudruche", le "vieux schnock", le "clown désarticulé" qu'on appelle le "diable", n'est -il pas déjà vaincu ? À qui appartenons-nous et en Qui avons-nous foi ? Aucun autre moyen d'éloigner "l'ennemi de notre âme" que de se rapprocher et suivre Christ pas à pas !
Dieu a déjà parlé : qu'attendre d'autres ? Qui d'autre attendre : Christ a déjà "tout accompli", tout dit ! Pourquoi s'enfermer dans toutes ses choses ? La peur ? La timidité ? La crainte de ce que peuvent penser et dire les autres... et non la crainte de Dieu ? Le besoin de plaire ? L'envie orgueilleuse d'imposer son autorité, personnalité ? Le besoin maladif et puéril d'être populaire ? La peur d'être seul ? Besoin de dépendre les uns des autres et non de Christ ? ... J'en passe et des meilleurs...
Réveillons-nous... rachetons le temps
Éphésiens 5.15-17 : "Ainsi prenez bien garde à votre manière de vivre. Ne vous conduisez pas comme des ignorants mais comme des sages. Faites un bon usage de toute occasion qui se présente à vous, car les jours que nous vivons sont mauvais. Ne soyez donc pas déraisonnables, mais efforcez-vous de comprendre ce que le Seigneur attend de vous. "
Lait-et-miel
Reproduction intégrale autorisée
MT (lait-et-miel)
Travailler pour Dieu sans salaire fixe, est-ce possible ?
http://www.amandier68.org/article-85220-travailler-pour-dieu-sans-salair.html
Pas par hasard
Née en 1958 dans le nord de la France ; puis après un passage pendant quelque temps à l’ouest de la France ; une formation professionnelle m’amène dans le sud.
De période de chômage en période de chômage, de petits contrats en petits contrats sans parler du travail « au noir », de déceptions amicales en déceptions… amoureuses ; je commence à descendre doucement sans m’en rendre compte même si je ressens forcément un mal-être, dans une certaine déprime une dépression certaine. Dans le fond, prostrée sur mon lit avec sans doute des idées suicidaires ; j’ai crié à Dieu : « Si tu existes, aides-moi ! ». Inconsciemment, petit à petit, je remontais la pente, ou plutôt : Dieu me faisait remonter la pente. Évidemment, je commençais à me poser des questions sur l’existence de Dieu plus sérieusement même si je n’ai pas été forcément très assidue dans cette recherche à ce moment là.
Un jour, j’ai rencontré un membre d’une « église » qui m’a parlée de Christ et m’a invitée à des réunions dites « d’évangélisation ». Là, j’ai été un peu plus assidue dans ma recherche parce que je suis d’un caractère plutôt persévérant tout de même. Cependant, c’est seulement au bout de 5 ans que j’ai enfin saisi ce que j’ai cherché à comprendre et qu’il ne faut justement pas chercher à comprendre : si Dieu ne dépasse pas nos compréhensions, entendement, intelligence, raisonnements, logique… est-Il Dieu ? Ne serait-il pas un « petit » Dieu ? De diverses manières, diverses circonstances, diverses personnes… Il m’a parlé et répondu ; non pas à tout dans Sa volonté, mais suffisamment et surtout ce que Lui seul peut décider de me dire et me révéler.
Le but de ce témoignage n’est pas de vous parler de ma conversion qui a abouti à mon baptême le 27 janvier 2002 ; mais plutôt de vous faire un témoignage d’une autre étape parmi d’autres, dans ma vie chrétienne.
J’ai donc été fidèle à mon « église » dénominationnelle parmi d’autres dénominations ; pendant 8 ans environ ; j’ai participé à certaines activités dit « ministères » selon les appels aux bonnes volontés sur l’estrade pour tel ou tel service ; ou quand on venait me chercher à la fin des réunions selon les besoins ; j’ai participé pour également m’intégrer.
C’est pendant ces années que j’ai souvent entendu prêcher le faux pour discerner le vrai ; j’ai entendu beaucoup de « Il faut… il faut… pour le Seigneur… pour le Seigneur… Il demande… moi je l’ai fait : tout le monde doit le faire… » J’ai aussi entendu les mêmes sempiternelles réflexions, commentaires, infantilisantes, culpabilisantes… parce que je ne rentrais pas dans le moule ; sous prétexte de soumission ; mais aussi des allusions, sous-entendus jusque sur l’estrade pour être encore plus culpabilisant, parce que bien sûr sur une estrade d’une « église » on n’est censé tout pouvoir se permettre ; et qui plus est dans 4 murs en pierres de ce qui est appelé « église » alors que l’église est le corps de Christ : point !
Toutes les bonnes formules dans une certain « patois de Canaan » pour asservir insidieusement finalement ; rien de très visible comme dans d’autres sectes qu’ils condamnent : la forme est différente mais le fond est le même ; plus insidieuses surtout pour sectariser, conformiser, formater… dans une doctrine si « humaine », charnelle, et religieuse : là, je n’ai pas vu l’amour de Christ !
Au bout de 5 ans de bons et loyaux services, j’ai eu un souci de santé physique qui m’a clouée au lit pendant des semaines, des mois, handicapants maintenant ; mais c’est bien dans ce désert de solitude, de douleurs physiques morales, mentales et même « spirituelles » que j’ai eu des révélations vivantes, nouvelles ou qui confirmaient ce que Dieu m’avait déjà révélées : pas dans le brouhaha, dans un système religieux, à grands cris dans les moments de prières (je suppose que leur dieu est sourd et ne répond pas depuis les années que je les ai entendus !?), pas dans les stridentes notes de musiques… mais chez moi ! Je tiens à préciser que pendant ces quelques mois d’absence, je n’ai eu la visite que d’un membre qui s’est un peu soucié de moi… sur les 250 ou 300 membres de cette assemblée qui priaient pour moi, certes, mais qu’est-ce que la prière si ce n’est la première chose à faire bien sûr, mais s’il n’y a aucun acte ensuite qui devrait en découler comme une évidence, couler de la source d’en-haut ? On leur doit tout dans 4 murs d’une «église » ; ils ne doivent rien en dehors ! Je vais passer bien des détails sectaires mais une me paraît importante à souligner : dans ces dénominations, on n’a pas le droit de dire « non » ! Si on se permet de le dire : on fait semblant de ne pas l’entendre, c’est étouffé, écrasé, ridiculisé… c’est bien là un esprit sectaire, non ? On peut se demander là, donc, où est notre liberté en Christ ! Que veut donc dire « marcher par l’Esprit » ? J’ai souvent vu des « coups de l’épée de l’Esprit » dans l’eau ! Pris avec recul je sais, après plus de 2 ans maintenant de fuite ; que j’ai sûrement subi un « lavage de cerveau » à entendre toujours les mêmes formules systématiques et automatiques à coup de versets bibliques sortis de leur contexte et pas comparés à d’autres.
Donc, pendant ces quelques mois d’absence, pratiquement un an ; je m’étais complètement détachée de cette assemblée -et sa doctrine- et certains membres pour qui j’avais de l’affection au moins amicales ; église qui, malgré tout avait comptée pour moi puisque Dieu m’y avait parlé comme Il parle à travers les inconvertis et même les pires des païens : ce qui ne fait donc pas d’elle une église sainte ni même voulue de Dieu !
Je me sentais libre, d’une certaine manière « légère »… de tout joug en tous cas parce que je n’étais plus envahie par un système religieux et des membres bourrés de religiosité rassurante.
Malgré tout, j’y suis retournée ?!?! Un grand regret pris avec du recul ! Pourquoi y suis-je retournée ? Parce qu’on m’avait incrusté dans le crâne : « N’abandonnez pas votre assemblée ! » Quelle erreur à première vue, parce que, évidemment, Dieu s’en est servi aussi ! Quand j’ai franchi la porte de cette assemblée à mon retour, j’ai senti un poids sur les épaules, une carcan, une pression, une camisole, je n’arrivais même plus à lever la tête… et je me suis encore laissée sectariser pendant quelques mois en subissant toujours les mêmes problèmes : complexe de persécution ? Non ! Susceptibilité ? Non ! Ça serait facile pour certains (nes) de le dire pour me culpabiliser encore plus et me remettre un autre joug sur les épaules ! Et surtout par ceux et celles qui sont toujours dans une tombe de religiosité.
J’arrive ici au but de mon témoignage, les quelques lignes précédentes étaient, il me semble, nécessaires pour mieux comprendre et surtout saisir ce qu’est la volonté de Dieu dans son insondable grâce.
Je m’étais, en ce temps donc, encore engagée dans un certain « travail » dit « ministère » dans un certain patois religieux : saisie informatique de certains documents, chez moi.
J’avais, au fil du temps, de moins en moins envie d’aller aux réunions-cultes-évènements… jusqu’à un certain mardi soir, où je me suis forcée à y aller pour au moins rendre le travail que j’avais fait au membre concerné de l’autorité de cette assemblée.
J’ai donc pris le bus, alourdie par le devoir religieux d’aller à cette réunion dite « étude biblique » ; et en descendant du bus, je me suis entendue dire, pas par hasard, dans mon âme, esprit, pensée : « Pourvu que je vois ce membre avant la réunion ! » C’est tout ! Je n’ai pas réfléchi au pourquoi et au comment d’une telle pensée, je n’ai pas extrapolé en me demandant ce que ça pouvait bien vouloir dire… j’ai continué mon chemin… et j’ai vu ce membre pour lui donner ce que j’avais à lui donner avant la réunion ! Est venu le moment de louange… et là encore… hop : une parole fulgurante, pas par hasard : « Tu attends 5 minutes après le début du temps de prière et tu t’en vas... ». Pas plus de réflexion ni de raisonnement : 5 minutes après le temps de prière, j’ai pris mes affaires et je suis partie ; en franchissant la porte : je savais déjà que je n’y reviendrais plus et définitivement ! Toujours aucune réflexion ni extrapolation… ce n’est pas pour dire que je suis « bête » ;) ; mais plutôt pour faire comprendre, réaliser que tout coulait de source, c’était dirigé, j’étais « portée » en quelque sorte. Mon témoignage ne se termine pas là…
Pas par hasard !
Je me suis assise pour attendre mon bus ; à peine deux minutes après, une femme qui venait d’une ville à 25 kms environ m’aborde, pas par hasard, pour me demander des renseignements en m’expliquant qu’elle était invitée par des amis. Nous devions prendre le même bus, pas par hasard, parmi d’autres qui passaient par là. On discutait sympathiquement… et je n’ai pas eu besoin d’utiliser les techniques habituelles « d’évangélisation » à grands renforts de formules apprises dans cette assemblée : c’est elle –Fabienne- qui m’a parlé « spiritualité » , pas par hasard, en m’expliquant de certains (nes) leur parlaient du coran, d’autres du bouddhisme, des chrétiens lui parlaient de la bible… parmi d’autres choses de sa vie ; j’ai compris qu’elle était en recherche… et c’est seulement là -puisque mon Dieu, donc pas par hasard, m’avait dirigée vers elle et avait déjà aplani le chemin : si j’étais partie 5 minutes avant ou 5 minutes après de cette assemblée : je ne l’aurais pas rencontrée ! - que je lui ai parlé de mon Christ ; sans doute maladroitement, je n’ai pas la parole facile, plus à l’aise dans les écrits peut-être.
Nous avons continué à papoter comme toute femmes qui se respectent ;) ; ce qui m’a permis de témoigner ; et nous sommes descendues à la même station parce, pas par hasard, ces amis (es) habitaient à même pas 100 mètres de chez moi !
Avant de nous quitter, elle m’a dit : « Vous, je ne vous ai pas rencontrée pour rien ! » ; je lui donc répondu : « Certainement pas » (Non : je ne lui ai pas dit que ce n’était pas le hasard :) !) ! Je lui ai donné un évangile que j’avais, pas par hasard, dans mon sac.
« Pas par hasard » : tout est conduit par Dieu ; tout a été conduit par Dieu dans cette circonstance dans laquelle j’ai été un instrument, humble instrument.
Petite note pour conclure : que faites-vous donc encore assis sur une chaise « d’église » pour en partir satisfaits d’avoir rempli votre devoir religieux dans 4 murs en pierres, rentrer chez vous… et recommencer à la réunion ou culte suivant ?
Lait-et-miel
Reproduction intégrale autorisée
MT (lait-et-miel)
Le déclin de l’autorité de Christ dans les églises !
Aiden Wilson Tozer
Cet article parut dans "The Alliance Witness" le 15 mai 1963, juste deux jours après la mort du Dr Tozer. En un sens, ce fut son discours d’adieu, car il exprime la préoccupation de son cœur. On peut imaginer quelle est la situation aujourd’hui !"C’est le fardeau de mon cœur. Et, quoique je ne prétende moi-même à aucune inspiration particulière, je crois que c’est aussi le fardeau du Saint-Esprit."
Si je connais bien mon propre cœur, c’est seulement l’amour qui me motive en écrivant ces lignes. Ce que j’écris ici n’est pas le ferment amer de pensées agitées par un esprit de dispute à l’encontre de mes frères Chrétiens. Il n’y a eu aucune querelle. Je n’ai été attaqué, maltraité ou dénigré par personne. Mes observations ne résultent pas non plus de quelque expérience déplaisante que j’aurais pu vivre dans mes relations avec les autres. Mes relations avec les membres de ma propre église, comme avec les Chrétiens d’autres dénominations, ont été amicales, courtoises et agréables. Mon chagrin résulte simplement d’une situation qui est, je le crois, presque universellement généralisée dans les églises.
Je pense aussi que je dois reconnaître que je suis moi-même largement impliqué dans la situation que je déplore ici. Je veux suivre l’exemple d’Esdras, qui s’est personnellement impliqué dans sa puissante prière d’intercession, en se mettant lui-même au rang des pécheurs : "Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j’ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu’aux cieux" (Esdras 9 : 6).
En toute honnêteté, que toute parole dure prononcée ici à l’encontre des autres retombe sur ma tête ! Moi aussi, je suis coupable. J’écris cela dans l’espoir que nous puissions tous nous tourner vers le Seigneur notre Dieu, en arrêtant de pécher contre Lui.
Permettez-moi d’exprimer la cause de mon fardeau. La voici :
Aujourd’hui, Jésus-Christ n’a pratiquement plus aucune autorité au milieu des groupes qui se réclament de Son nom.
Je ne parle ici ni des Catholiques Romains, ni des églises chrétiennes libérales, ni des diverses sectes qui se disent chrétiennes. Je veux parler clairement des églises Protestantes en général, dans lesquelles j’inclus celles qui proclament le plus haut être dans la lignée spirituelle de Jésus-Christ, c’est-à-dire les églises évangéliques.
Jésus-Christ Homme, après Sa résurrection, fut déclaré Seigneur et Christ par Dieu le Père, qui L’a investi d’une autorité absolue sur l’Eglise, qui est Son Corps. Il s’agit d’une doctrine fondamentale du Nouveau Testament. Toute autorité Lui a été donnée dans le ciel et sur la terre. Au temps marqué, Christ exercera pleinement cette autorité. Mais, au cours de la période actuelle de l’Histoire, Il permet que Son autorité soit contestée ou ignorée. Actuellement, Son autorité est contestée par le monde, et ignorée par l’Eglise.
La position actuelle de Christ dans les églises de l’Evangile peut être comparée à celle d’un roi dans une monarchie constitutionnelle à pouvoir limité. Le roi, parfois dépersonnalisé par l’emploi de l’expression "la Couronne," n’est plus, dans un tel pays, qu’un point de ralliement, un symbole agréable d’unité et de loyauté, tout comme un drapeau ou un hymne national. On le loue, on le fête, on l’entretient, mais il n’a que peu d’autorité. En principe, il est à la tête du pays, mais, en cas de crise, c’est quelqu’un d’autre qui prend les décisions importantes. A certaines occasions formelles, il apparaît en public, revêtu de ses ornements royaux, pour délivrer le discours terne et creux qui lui a été préparé par ceux qui gouvernent réellement le pays. Tout cela est sans doute un faux-semblant qui ne fait de mal à personne, et qui est le fruit d’une longue tradition. C’est très plaisant, et personne n’a envie de le supprimer.
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| Dans les églises évangéliques, Christ n’est actuellement guère plus qu’un symbole aimé de tous. "Tous proclament la puissance du Nom de Jésus !" Tel est l’hymne national de l’Eglise, et la croix est son drapeau officiel. Mais dans les réunions hebdomadaires de l’église, comme dans la conduite quotidienne de ses membres, ce n’est pas Christ qui prend les décisions, c’est quelqu’un d’autre. Dans certaines circonstances appropriées, on permet à Christ de dire : "Venez à Moi, vous qui êtes fatigués et chargés," ou "Que votre cœur ne se trouble point !" Mais quand Son discours est terminé, quelqu’un reprend les rênes. Ce sont ceux qui disposent de l’autorité réelle qui fixent les règles morales que doit suivre l’église, ainsi que les objectifs et les méthodes employées pour les atteindre. Grâce à une longue et minutieuse organisation, il est à présent possible, pour le plus jeune pasteur sortant à peine de son école biblique, de disposer, dans son église, de plus d’autorité que n’en dispose Christ Lui-même ! | |
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Non seulement Christ ne dispose plus que d’une faible autorité, quand Il en dispose, mais Son influence décroît sans cesse. Je ne dirais pas qu’Il n’a plus aucune influence, mais elle est faible, et elle diminue de plus en plus. On peut comparer cela à l’influence d’Abraham Lincoln sur le peuple Américain. L’honnête Abraham est toujours l’idole de notre pays. On voit partout l’image de son visage aimable et rugueux, tellement ordinaire qu’il en devient beau. Il est facile d’avoir les yeux embués de larmes quand on évoque sa mémoire. Les enfants grandissent en écoutant les récits de son amour, de son honnêteté et de son humilité.
Mais dès que nous avons repris le contrôle de nos tendres émotions, qu’en reste-t-il ? Rien d’autre qu’un bon exemple qui, à mesure que le temps passe, devient de plus en plus irréel, et exerce de moins en moins d’influence. N’importe quel scélérat est prêt à se draper dans le long manteau noir de Lincoln. A la froide lumière de la réalité politique des Etats-Unis, la référence constante faite à Lincoln par nos politiciens ressemble à une cynique plaisanterie.
Les Chrétiens n’ont pas complètement oublié la Seigneurie de Jésus, mais elle a été reléguée au niveau d’un livre de cantiques. On se décharge ainsi confortablement de toute responsabilité, sous l’effet apaisant d’une agréable émotion religieuse. Ou alors, si l’on enseigne la Seigneurie de Christ de manière théorique, elle n’est que rarement mise en pratique dans la vie de tous les jours. L’idée que Jésus-Christ Homme puisse disposer d’une autorité absolue et définitive sur toute l’Eglise et sur chacun de ses membres, dans tous les détails de leur vie, cette idée n’est tout simplement plus acceptée comme vraie par les Chrétiens évangéliques de base.
Voici ce que nous faisons : nous considérons que le Christianisme de notre église est identique à celui de Christ et de Ses apôtres. On met les croyances, les pratiques, les principes et les activités de notre groupe sur le même plan que ceux des Chrétiens du Nouveau Testament. Tout ce que notre groupe pense, dit ou fait, est conforme aux Ecritures, cela va de soi. On part du principe que tout ce que notre Seigneur attend de nous, c’est de nous occuper des activités de notre groupe. Ce faisant, nous sommes censés obéir aux commandements de Christ.
Afin d’éviter la dure nécessité, soit de nous soumettre, soit de rejeter les claires instructions de notre Seigneur dans le Nouveau Testament, nous nous réfugions dans une interprétation libérale de ces instructions. La casuistique n’est pas réservée aux seuls théologiens de l’Eglise Catholique Romaine. Nous, Chrétiens évangéliques, savons comment esquiver les exigences les plus dures de l’obéissance, en ayant recours à des explications complexes et sophistiquées. Celles-ci sont parfaitement taillées pour satisfaire la chair. Elles excusent la désobéissance, consolent la chair et annulent l’efficacité des paroles de Christ. A la racine de tout cela, il y a le fait que l’on ne croit pas que Christ ait vraiment voulu dire ce qu’Il a dit. En théorie, on accepte Ses enseignements, mais après les avoir édulcorés par une interprétation appropriée.
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| Pourtant, Christ est de plus en plus consulté par une foule de gens à problèmes, et recherché par ceux qui aspirent à la paix de l’esprit. On Le recommande hautement, comme s’Il était une sorte de psychiatre spirituel disposant de pouvoirs remarquables pour redresser les gens. Il est capable de les délivrer de leurs complexes de culpabilité, et de les aider à éviter de sérieux traumatismes psychiques, en les aidant à s’adapter en douceur à la société et à leur propre ego. Bien entendu, cet étrange Christ n’a aucun rapport avec le Christ du Nouveau Testament. Le véritable Christ aussi est Seigneur, tandis que ce Christ accommodant n’est guère plus que le serviteur du peuple. | |
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Mais je suppose que je devrais offrir certaines preuves concrètes me permettant d’affirmer que Christ n’exerce plus qu’une faible autorité aujourd’hui sur les églises chrétiennes, à supposer qu’Il l’exerce. Eh bien, permettez-moi de poser quelques questions, dont les réponses fourniront ces preuves.
Quel conseil presbytéral, quel conseil d’église, consulte réellement les paroles du Seigneur quand il y a des décisions à prendre ? Je demande à tous ceux qui lisent ces lignes, et qui ont l’expérience d’un conseil d’église, d’essayer de se rappeler à quel moment l’un des membres de ce conseil a fait référence à un passage de l’Ecriture pour appuyer ses arguments, ou quand le président de ce conseil a demandé aux frères de chercher à savoir quelles étaient les instructions du Seigneur concernant un problème particulier. En général, les conseils d’église commencent par une prière formelle, ou un "moment de prière." Après quoi, Celui qui est la Tête de l’Eglise demeure respectueusement silencieux, tandis que le véritable conducteur prend la direction des opérations. Je demande à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec cette analyse de venir présenter leurs arguments pour la réfuter ! Pour ma part, je serais très heureux de les entendre !
Quel comité d’Ecole du Dimanche consulte la Parole de Dieu pour y trouver ses directives ? Est-ce que ses membres ne partent pas invariablement du principe qu’ils savent déjà tout ce qu’ils sont censés faire, et que leur seul problème est de déterminer les moyens efficaces pour parvenir à leurs fins ? Tout leur temps, et toute leur attention, sont absorbés par des plans, des règles, des "activités" et des nouvelles techniques méthodologiques. Ils prient avant les réunions afin de demander l’aide de Dieu pour réaliser leurs plans. Apparemment, l’idée que le Seigneur pourrait leur donner certaines instructions ne les a jamais effleurés !
Qui se rappelle avoir jamais vu le président d’un comité d’église mettre une Bible sur la table, dans le but de s’en servir ? Ordres du jour, règles et comptes-rendus, oui ! Mais quant aux commandements sacrés du Seigneur, c’est non ! Il existe une dichotomie absolue entre le moment de prière et la séance de travail qui suit. Le premier n’a aucun rapport avec la seconde.
Quel comité missionnaire cherche réellement à être guidé par le Seigneur, par Sa Parole et par Son, Esprit ? Tous ses membres sont persuadés qu’ils le font. Mais ce qu’ils font, en réalité, c’est présumer le caractère scripturaire de leurs objectifs, et demander l’aide du Seigneur pour qu’Il leur permette d’atteindre ces objectifs ! Ils sont prêts à prier toute la nuit pour que Dieu donne du succès à leurs entreprises. Mais tout ce qu’ils désirent, c’est que Christ les aide, sans être leur Seigneur.
On définit des moyens humains pour atteindre des objectifs que l’on considère a priori comme divins ! On les met en forme pour en faire des politiques, mais, ensuite, le Seigneur n’a plus droit au vote !
Dans la conduite de nos cultes publics, où est l’autorité de Christ ? En vérité, c’est rarement le Seigneur qui dirige une réunion aujourd’hui, et l’influence qu’Il y exerce est très faible. Nous chantons sur Lui et prêchons sur Lui, mais Il ne faut pas qu’Il interfère ! Nous Lui rendons un culte à notre façon, et cela doit être bon ainsi, parce que nous l’avons toujours fait de cette manière, tout comme les autres églises de notre mouvement.
Quand un Chrétien rencontre un problème moral, fait-il immédiatement référence au Sermon sur la Montagne, ou à tout autre passage du Nouveau Testament, pour y trouver une réponse qui fera autorité ? Qui permet à la Parole de Christ d’avoir le dernier mot en matière de dons, de contrôle des naissances, d’éducation de la famille, de conduite de vie personnelle, de dîme, de loisirs, d’achat et de vente, ou d’autres matières importantes ?
Quel établissement d’enseignement biblique, qu’il s’agisse de la petite Ecole Biblique ou de l’Institut le plus réputé, pourrait continuer à subsister, s’il faisait de Christ le seul Seigneur de toutes ses décisions ? Certains subsisteraient peut-être, du moins je l’espère, mais je crois avoir raison en affirmant que la plupart de ces établissements, pour rester en activité, sont contraints d’adopter des procédures qui n’ont aucune justification dans la Bible qu’ils ont pourtant la prétention d’enseigner. Nous trouvons donc cette étrange anomalie : on ignore l’autorité de Christ, afin de conserver en vie une école qui est censée enseigner, entre autres choses, cette même autorité de Christ !
Les causes de ce déclin de l’autorité de notre Seigneur sont nombreuses. Je n’en citerai que deux.
L’une est la puissance de l’habitude, des précédents et des traditions, dans les groupes chrétiens les plus anciens. Ces choses, de même que la gravitation, influencent toutes les pratiques religieuses du groupe, et exercent une pression régulière et constante dans une certaine direction. Bien entendu, cette direction est celle de la conformité au statu quo. Ce n’est pas Christ, mais la coutume, qui contrôle les situations. Une telle attitude a fini par passer dans d’autres groupes chrétiens, comme les églises du Plein Evangile, Pentecôtistes ou fondamentalistes, et dans les nombreuses églises indépendantes et non-dénominationnelles que l’on trouve dans tout le continent Nord-Américain.
La seconde cause est le réveil de l’intellectualisme chez les Chrétiens évangéliques. Si j’analyse correctement la situation, il s’agit, non de la soif d’apprendre, mais surtout du désir d’acquérir la réputation d’être érudit. A cause de cela, des hommes de bonne volonté, qui devraient pourtant être plus avisés, sont poussés peu à peu à collaborer avec l’ennemi. Permettez-moi de m’expliquer.
Notre foi évangélique, que je crois être la véritable foi de Christ et des apôtres, est aujourd’hui attaquée sur de nombreux fronts. Dans notre monde occidental, l’ennemi a abandonné le recours à la violence. Il ne vient plus nous attaquer avec l’épée et le fagot. Il vient avec le sourire, les mains chargées de présents. Il lève les yeux au ciel et jure que lui aussi possède la foi de nos pères. Mais son objectif réel est de détruire cette foi ou, tout au moins, de la modifier tellement qu’elle cessera d’être la chose surnaturelle qu’elle était auparavant. L’ennemi vient aujourd’hui au nom de la Philosophie, de la Psychologie ou de l’Anthropologie, et nous exhorte, avec de suaves raisonnements, à repenser notre position historique, et à être moins rigides, plus tolérants, plus ouverts dans notre compréhension des choses.
Il sait parler le jargon sacré des écoles, et beaucoup de nos Chrétiens évangéliques, imparfaitement éduqués, se pressent pour l’aduler. Il couvre de diplômes académiques les fils des prophètes qui se bousculent à ses pieds, tel Rockefeller, qui avait l’habitude de jeter des piécettes aux enfants des paysans. Les Chrétiens évangéliques qui, avec quelque raison, pouvaient autrefois être accusés de manquer de réelle formation biblique, s’accrochent aujourd’hui à ces symboles de statut social, les yeux brillants. Et quand ils les décrochent, ils peuvent à peine croire qu’ils y sont parvenus ! Ils se promènent à la ronde, remplis d’une sorte d’incrédulité extatique, comme le ferait le chanteur solo d’une chorale de paroisse, qui serait invité à chanter à la Scala !
Pour tout vrai Chrétien, le critère suprême de la valeur ultime et de l’orthodoxie de tout ce qui touche à la foi et à la religion, doit être la place qui y est réservée au Seigneur. Le Seigneur n’est-Il qu’un symbole ? Est-Il en charge des commandes, où n’est-Il là que pour aider les autres à réaliser leurs projets ? Toutes nos activités spirituelles, que ce soit l’acte le plus simple du Chrétien individuel, ou les actions coûteuses d’une dénomination entière, peuvent être testées en répondant à une question simple : "Le Seigneur Jésus est-Il le Seigneur de cette action ?" De la réponse que nous apporterons à cette question dépendra ce qui sera manifesté au grand jour du jugement. Nous verrons alors si nous aurons construit avec du bois, du foin, et de la paille, ou avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses.
Que devons-nous donc faire ? Chacun de nous doit en décider. Nous avons au moins trois réactions possibles. L’une serait de nous lever, dans un mouvement d’indignation choquée, et de m’accuser de tenir un discours irresponsable. Une deuxième réaction serait de m’approuver, d’une manière générale, mais de tirer réconfort du fait qu’il y a quand même quelques exceptions, et que nous faisons partie de ces exceptions. La troisième réaction serait de nous incliner, en toute humilité, et de confesser que nous avons attristé le Saint-Esprit et déshonoré notre Seigneur, en ne Lui accordant pas la place que Son Père Lui a accordée, en tant que Tête et Seigneur de l’Eglise.
Si nous adoptons la première ou la deuxième réaction, nous ne ferons que confirmer le mal. Mais si nous adoptons la troisième, et si nous allons jusqu’au bout de ce qu’elle implique, nous pourrons encore écarter la malédiction. La décision nous appartient.
Aiden Wilson Tozer
Traduit de "The Best of A.W. Tozer" – Baker Book House, Grand Rapids, Michigan 49506 (USA).
A partir du blog www.bible-foi.org